Régions 19 février 2024

L’ancien abattoir Agri-Bio trouve preneur

La relance d’un abattoir désaffecté appartenant à un gros joueur de l’industrie n’est pas chose impossible. C’est du moins ce que démontre le rachat récent de l’ancien abattoir Agri-Bio, auparavant propriété du transformateur Exceldor, par l’entreprise Canard Goulu, spécialisée dans l’élevage et la transformation de canards. 

Sébastien Lesage, propriétaire de cette entreprise de Saint-Apollinaire, dans Chaudière-Appalaches, amorce ainsi un virage qui donnera un nouvel élan à sa production. « On aura un peu plus les moyens de nos ambitions, en nous donnant plus de marge de manœuvre du côté tant de l’abattage que de la transformation », confie-t-il en entrevue avec La Terre. Les nouvelles installations de Saint-Agapit, dans Chaudière-Appalaches, seront sous inspection fédérale, ouvrant ainsi la porte à de plus grandes possibilités de développement de marchés pour Canard Goulu, qui était auparavant pourvue d’un abattoir provincial.

Sébastien Lesage, président et fondateur de l’entreprise Canard Goulu, de Saint-Apollinaire, dans Chaudière-Appalaches. Photo : Vivien Gaumand

L’équipement plus performant permettra également une optimisation de l’abattage. « Ce que je pouvais faire en une journée à l’ancien abattoir pourra être fait en une heure dans les nouvelles installations, » illustre M. Lesage, qui compte d’ailleurs ouvrir quelques plages horaires pour de l’abattage à forfait pour d’autres canards gavés ou encore du poulet biologique et de Cornouailles. Le transfert des activités du site de Saint-Apollinaire vers le site de Saint-Agapit devrait être terminé au printemps 2025, planifie-t-il. À ce moment-là, l’ancien abattoir artisanal de Canard Goulu pourrait être vendu.

C’est l’objectif ultime pour que ça puisse perdurer, car des abattoirs, il n’y en a pas beaucoup.

Sébastien Lesage, président et fondateur de l’entreprise Canard Goulu

Une clause de non-concurrence

Dans la transaction, Exceldor s’est entendu pour que l’acquéreur ne produise pas de poulet standard pour éviter la concurrence sur ses propres marchés. « De toute façon, ce n’est pas un abattoir efficace pour ce type de production, car ce n’est pas la même réalité », spécifie M. Lesage.