Une filière qui travaille bien

La filière de l’œuf au Québec se révèle un modèle d’économie et d’efficacité. Cette machine parvient à produire plus de 1,9 milliard d’œufs chaque année pour les épiceries, les restaurants, les hôtels, les institutions et les usines alimentaires, sans surplus de production ni rupture de stock.

Pour y parvenir, les producteurs, les classificateurs, les transformateurs et les détaillants doivent échanger quotidiennement de l’information et mettre leurs efforts en commun afin que chaque œuf trouve son marché. Pour ce faire, il faut prévoir des mois à l’avance l’exacte quantité d’œufs nécessaires pour approvisionner le Québec des différentes variétés selon les différentes périodes de l’année.

Cette tâche n’est pas aussi facile qu’on peut le penser. En effet, comme on peut l’imaginer, la demande d’œufs varie au fil des semaines. En revanche, nul ne peut empêcher une poule de pondre son œuf chaque jour. Le défi consiste donc à s’assurer d’avoir le bon nombre de poules en âge de pondre le bon calibre au bon moment du calendrier.

Combien de dizaines de milliers de pondeuses devront être prêtes à pondre, par exemple, quelques semaines avant les Fêtes quand tout le Québec est aux fourneaux ou lorsque la demande baisse après le jour de l’an ou durant la période estivale? Quel nombre d’entre elles devra être nourri avec une alimentation enrichie en oméga-3, biologique ou de protéines uniquement végétales?

Sous le leadership de la Fédération et lorsque toutes les prévisions sont établies, un engrenage se met en branle du couvoir aux détaillants, en passant par les éleveurs de poulettes, les poulaillers, les meuneries, les camions de transport et les usines de classification et de transformation.

Un calendrier rigoureux

Avant de pouvoir récolter les œufs, des dizaines de milliers de poussins et de poulettes devront être élevés et nourris pendant des semaines avant d’être livrés aux poulaillers. Les jeunes pondeuses produiront d’abord de petits œufs et, au fur et à mesure qu’elles prendront de l’âge, la taille et le poids de ces derniers augmenteront. L’éventail des tailles est le suivant : Très petits, petits, moyens, gros, extra gros et jumbo. Les classificateurs vont s’assurer de fournir le marché de table (épiceries, restaurants, hôtels, institutions) et la Fédération va coordonner l’écoulement des excédents vers la transformation. Les oeufs se retrouveront emballés par 6, 12, 30 et sous forme liquide dans des berlingots ou cuits durs pour la préparation de salades ou de sandwichs prêts-à-manger. Enfin, d’autres seront décoquillés pour la confection de pains, de gâteaux ou encore de mayonnaise. 

Un but commun

Cette cohésion tient au caractère particulier de la production d’œufs, croit Paulin Bouchard, président de la Fédération. « Un producteur d’œufs livre un produit déjà fini, presque prêt à être emballé. Il n’y a pas beaucoup d’intermédiaires entre lui et le consommateur. C’est donc dans notre ADN de nous soucier de rencontrer les besoins des consommateurs et de travailler de près avec les partenaires de la filière conclut-il ».

Désignation de calibre

Poids de l’œuf : au moins

Jumbo

70 g

Extra gros

63 g

Gros

56 g

Moyen

49 g

Petit

42 g

Très petit

moins de 42 g