Contenu commandité 26 février 2024

Santé des sols : se rassembler pour des progrès rapides

Coordonnées par le Club Durasol Drummond, trois cohortes régionales ont été menées à bien en 2023. Ces initiatives portaient sur l’intégration d’engrais verts dans le soya, le paillis de seigle roulé ainsi que les cultures de couverture en productions maraîchères.

Au sein de la cohorte sur les engrais verts dans le soya, de nombreux ­essais ont été réalisés et suivis par les conseillères : trèfle en bandes permanentes et en prélevée, semis intercalaire de lotier et mélilot, avoine et blé d’automne à la prédéfoliation, semis tardif de seigle, etc. Une différence de rendement a même été observée dans le maïs sur retour d’avoine implantée en prédéfoliation au cours de nos ­essais (tableau 1). 

La cohorte sur la culture sur paillis de seigle en est, pour sa part, à sa deuxième année de cheminement. Les ­essais sont répétés et peaufinés au fil des saisons : date, dose et type de semis, fertilisation et phytoprotection font partie des paramètres qui sont ajustés à la réalité de chacun. Pour bien réussir, certaines règles d’or s’appliquent : la biomasse de seigle avant roulage doit être élevée, ce qui implique un semis suffisamment tôt l’année précédente, et la levée du seigle doit être uniforme. Lorsqu’elle est bien exécutée, cette technique permet d’ailleurs de réduire la pression des maladies dans les courges. Des essais plus flyés sont également réalisés et accompagnés : seigle roulé en intercalaire en plasticulture et ­triticale de printemps semé, puis roulé au printemps.

La troisième cohorte, visant les ­producteurs maraîchers biologiques sur petites surfaces, englobait trois ­volets : implantation avant la culture principale, implantation en intercalaire et après la récolte. Les essais ont permis de faire de nombreuses observations : le sarrasin s’est avéré particulièrement efficace en début de saison pour réduire les mauvaises herbes; l’avoine-pois a été préférée en fin de saison en raison de la forte biomasse produite; et les mélanges d’espèces sont à développer en intercalaire afin de couvrir l’espace durant toute la saison.

En plus des nombreux essais mis en place, plusieurs activités de réseau­tage et de formation ont été ­réalisées au cours de ­l’année. Les producteurs ont pu visiter d’autres entreprises agricoles, ­observer de la machinerie modifiée et ­échan­ger avec les conseillers et les ­chercheurs. Votre conseiller de club pourra vous en dire plus à ce propos si ces techniques vous intéressent.

Ce projet a été soutenu par le ­ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).