N’allons pas croire que les fermes en production végétale sont les seules à subir l’influence du climat. Même les fermes laitières ont subi et subiront les conséquences de la météo, en 2023. 

Le sujet du stress thermique chez les vaches est bien réel. Il doit toutefois être nuancé, plaide M. Laroche. « L’humidité, le nombre de jours chauds et de nuits chaudes ont beaucoup plus d’impact qu’une moyenne de température mensuelle », informe-t-il.  

Les effets météo de la saison 2023 ne sont pas que positifs pour la production laitière. Au contraire, les journées pluvieuses ont empêché les éleveurs de récolter les plantes fourragères au bon moment.  « C’est un problème énorme, car quand le foin est récolté trop tard, sa valeur nutritive baisse en flèche. D’autres producteurs ont fauché et se sont fait prendre par la pluie. Le fourrage est resté au sol, et la pluie lessive les sucres, ce qui baisse par la suite la qualité de la fermentation de l’ensilage », explique-t-il. M. Laroche ajoute qu’une telle situation devrait entraîner une baisse de la productivité laitière de certains troupeaux dans les mois à venir ou encore une augmentation des coûts d’alimentation.