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Les producteurs de lapins qui ont essuyé des pertes financières ces derniers temps peuvent maintenant sortir la tête de l’eau à la suite de deux augmentations de prix, l’une l’an dernier et l’autre de 0,23 $ la livre cet automne. « L’augmentation de prix a fait du bien, mais il n’en reste pas épais. On ne peut pas investir ou se donner de la qualité de vie. On a mis un plasteur, mais ce n’est pas guéri », dépeint Guillaume Bernard, le président du Syndicat de producteurs de lapins du Québec.
En marge de l’assemblée générale du 10 novembre, son confrère Maxime Tessier ajoute que la rentabilité demeure encore mince, surtout après les dernières années difficiles. « Il était grandement temps qu’elle arrive, cette augmentation, car avec l’inflation [du prix des intrants], on perdait de l’argent à chaque lapin qu’on vendait. Avec 800 lapins par semaine, je perdais 10 000 $ aux trois mois. Et on ne pouvait pas arrêter, car ça prend deux ans après pour remonter un troupeau. Et si on ne prend pas la place, d’autres la prennent [comme les importations]. On espère une autre augmentation de prix, mais on ne rêve pas en couleurs. Les négociations sont difficiles », raconte le producteur de Saint-Tite, en Mauricie.
Les producteurs négocient ensemble leur prix avec cinq acheteurs par le biais de leur plan conjoint. Cependant, le fonctionnement même de cette mise en marché collective a entraîné une dette de près de 300 000 $. Il ne reste que six producteurs qui en font partie, lesquels produisent un total de 4 500 lapins par semaine. En comparaison, en 2016, près de 37 producteurs livraient 13 000 lapins par semaine. Une réflexion est donc en cours sur l’avenir de l’agence de vente. « Au moins, ce qui est encourageant, c’est qu’on produit à plein clapier. C’est une première depuis longtemps, car avant, on devait produire à 60 % de notre part de production attribuée », nuance Guillaume Bernard.