Une ferme de champignons née d’un désir d’entrepreneuriat

Pour Cloée Viens et son conjoint, Alexandre Cornelier, le désir de devenir entrepreneurs et l’amour de l’agriculture ont été à l’origine de la création d’une ferme urbaine de champignons gourmets à Granby, en Estrie.

Quand ils se sont connus, Cloée et Alexandre ont découvert qu’ils avaient une folie commune pour les plantes. Une série de coïncidences amorcée lors d’un voyage à Cuba les a conduits vers la production de champignons gourmets. Une campagne de financement menée sur La Ruche et soutenue par Recyc-Québec leur a permis d’amasser 16 000 $ pour aider à lancer Mycep ferme de champignons, une ferme verticale intérieure aménagée dans un local du quartier industriel.

Le couple a appris le métier « sur le tas ». « On a lu des livres et on a passé des fins de semaine à écouter des vidéos sur la production de champignons à la maison sur YouTube », raconte Cloée dans un récent épisode du balado Le son de la Terre enregistré par La Terre de chez nous. La production se fait en sacs sur étagères dans un local de 2 000 pieds carrés. La ferme produira à terme 500 kilos par semaine, et ce, à l’année.

Conditions idéales

« On a des salles de fructification dans lesquelles on tente de reproduire les conditions idéales d’un bel avant-midi d’automne », souligne Mme Viens. Le couple a investi dans un système d’automatisation qui contrôle différents paramètres tels que l’humidité, la température, les changements d’air et la luminosité. Le substrat utilisé pour coloniser le mycélium est à base de granules de bois et d’écales de soya.

Le couple d’entrepreneurs vend ses variétés de pholiotes, de pleurotes et d’hydnes hérissons dans les restaurants gourmets de sa région, dans les marchés publics et à la ferme directement.

Une ferme sans grange

Provenant d’une famille de pomiculteurs, Cloée Viens a été amusée d’entendre sa nièce lui souligner qu’elle ne pouvait pas appeler sa ferme une « ferme » étant donné qu’il n’y a ni champs ni grange. « L’agriculture intérieure, pour moi, c’est un peu l’agriculture du futur », affirme l’entrepreneure, qui se réjouit de la réaction intriguée des gens qui entendent parler de son projet.