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Avec le temps clément qui perdure cet automne, les oiseaux migrateurs continuent de menacer les élevages de volailles de la province, alors que plusieurs sites sous gestion de l’offre ont été infectés en rafale depuis les dernières semaines par l’influenza aviaire.
Au moment de mettre le journal sous presse, le 3 novembre, le décompte était de sept sites d’élevage positifs, dont deux dans de petits élevages et cinq dans des élevages contingentés. Les sites étaient à ce moment répartis en Montérégie, en Estrie, dans le Centre-du-Québec et dans Chaudière-Appalaches.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments a pris en main les opérations d’euthanasie et de compostage des oiseaux infectés par cette maladie foudroyante. « Jusqu’ici, sur les quatre premiers sites sous gestion de l’offre déclarés positifs, environ 60 000 poules pondeuses, 36 000 dindons et 86 000 poulets ont dû être abattus », rapporte Paulin Bouchard, président de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA) et président des Producteurs d’œufs du Québec. Le cinquième site contingenté déclaré positif, le 1er novembre à Saint-Paul-d’Abbotsford, à proximité d’un autre site infecté plus tôt dans la même municipalité, était, au moment de l’entrevue, trop récent pour évaluer le nombre d’oiseaux qui s’y trouvaient, mais en comptait « plusieurs milliers », estime M. Bouchard.
Un protocole appliqué de manière variable
Entre-temps, les éleveurs qui ne sont pas dans les zones dites de contrôle primaire, là où des sites sont infectés, doivent minimalement appliquer le protocole de sécurité du code vert de l’EQCMA. Le hic, c’est que ni cette équipe ni le ministère québécois de l’Agriculture n’ont assez de ressources pour surveiller l’ensemble des sites d’élevage à travers la province pour s’assurer que ce protocole est dûment appliqué, indique Paulin Bouchard. « Les producteurs peuvent aller au-dessus ou en deçà des exigences du protocole, mais avec ce qu’on vit actuellement dans le milieu, c’est certain que les choses vont devoir changer, car quand ce ne sera plus la grippe aviaire, ce sera un autre virus. La menace restera présente et ce protocole va devenir une obligation en tout temps », dit-il.
Parmi les mesures appliquées de manière variable d’un site à l’autre, il y a par exemple la désinfection des camions de livraison et de chargement, qui est parfois faite par le producteur pour s’assurer qu’aucun contaminant ne pénètre sur son site ou qui est parfois laissée entre les mains des transporteurs.
« Dans les circonstances, je pense qu’on est quand même chanceux d’avoir une structure qui existe pour mieux gérer cette situation difficile, même s’il y a des aspects du protocole à revoir », ajoute M. Bouchard, qui fait référence à la création de l’EQCMA en 2005, une structure qui n’est pas présente dans toutes les provinces.
Précautions resserrées pour un événement avicole Alors que les Rendez-vous avicoles de l’Association québécoise des industries de nutrition animale et céréalière (AQINAC) ont eu lieu en mode virtuel depuis deux ans en raison de la COVID-19, c’est maintenant au tour de la grippe aviaire de perturber l’organisation de cet événement, qui réunira, le 15 novembre, à Saint-Hyacinthe, des producteurs et des intervenants du milieu avicole. Malgré les nombreuses éclosions récentes dans les élevages, l’organisation a quand même choisi de maintenir l’événement en présentiel. Les participants devront toutefois respecter des mesures de biosécurité, comme le lavage des bottes à l’entrée, indique l’AQINAC, qui recommande par contre aux producteurs dont les élevages sont situés en zone de contrôle primaire de ne pas assister à l’événement. |