Machinerie 19 mars 2024

Une bonne préparation avec un bon équipement à la base de la réussite

La préparation du sol au printemps est une étape cruciale dans le processus de culture pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, elle permet d’en améliorer la structure et de l’aérer en le débarrassant des mottes nuisibles. On obtiendra ainsi une meilleure infiltration de l’eau de même qu’une meilleure distribution de l’air et des nutriments dans le sol, ce qui est essentiel pour la croissance saine des plantes.

Une bonne préparation du sol permet également d’éliminer les mauvaises herbes en les enfouissant ou en les détruisant avant le semis des cultures; sinon, elles pourraient priver les autres cultures de nutriments qui favorisent leur croissance. Cela permet aussi d’éliminer les débris végétaux qui pourraient héberger des maladies ou des ravageurs, réduisant ainsi le risque d’infestations et de maladies des cultures.

Sophie Rivest-Auger

Germination uniforme

Une préparation minutieuse du sol crée un lit de semence favorable pour le semis des cultures. Un sol bien préparé permet un contact optimal entre les graines et le sol, favorisant ainsi une germination uniforme et une croissance initiale vigoureuse des plantes. Enfin, elle contribue à optimiser l’utilisation des intrants agricoles tels que les engrais et les pesticides. En améliorant la structure du sol et en réduisant la concurrence des mauvaises herbes, on favorise une meilleure absorption et une utilisation plus efficace des intrants par les cultures. Pour toutes ces raisons, il est important de bien choisir les équipements, qu’ils soient combinés ou à usage unique, qui permettront d’atteindre les meilleurs résultats possibles.

Semis vs compaction

Selon Sophie Rivest-Auger, conseillère en grandes cultures biologiques au sein du CETAB+, il y a tellement d’équipements offerts et de combinaisons possibles que ce n’est pas facile d’en arriver à une conclusion globale. Elle croit qu’un producteur doit se poser la question de savoir quel est son objectif, et quels résultats il veut obtenir, avant d’opter pour un équipement plutôt qu’un autre.

On a une opportunité de semer chaque année; il faut donc bien semer. Par conséquent, la première chose à considérer est la qualité du semis. Ensuite, il faudra évaluer la possibilité de réduire la compaction du sol. Il ne faut pas négliger la qualité du semis simplement pour économiser sur la compaction.

Sophie Rivest-Auger, conseillère en grandes cultures biologiques au sein du CETAB+

Lors des opérations de printemps, si l’utilisation d’équipements combinés ne nous permet pas d’obtenir un travail aussi précis, il est préférable d’opter pour un équipement à usage unique. En revanche, si l’on peut obtenir la même qualité et réduire la compaction par un seul passage, ce serait un réel avantage. « Il ne faut pas négliger la qualité du semis simplement pour économiser sur la compaction », affirme-t-elle.

Bref, conclut Mme Rivest-Auger, il n’y a pas de méthode qui soit meilleure qu’une autre : c’est juste une question d’équipement et du résultat escompté.