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« Le hachage est une étape primordiale pour obtenir un ensilage de qualité », explique Maxime Leduc. « Il permet de compacter efficacement le fourrage, limitant ainsi la pénétration de l’air et les risques de moisissures. » Un bon hachage doit favoriser une fermentation homogène, essentielle pour réduire les pertes de matière sèche et améliorer la stabilité du fourrage. Le processus permet également une ingestion facile par les animaux, sans triage des particules.
Cependant, la longueur de coupe doit être adaptée au type de fourrage. Par exemple, pour le maïs, une coupe courte est préférable afin d’améliorer la compaction, tandis que pour la luzerne, une coupe légèrement plus longue est recommandée pour favoriser la rumination.
Le rôle des inoculants
Le hachage n’est qu’une partie de l’équation pour une bonne conservation. L’utilisation d’inoculants joue un rôle crucial dans la préservation des nutriments.
En effet, l’ajout d’inoculants homolactiques peut améliorer la fermentation, surtout pour les ensilages récoltés avec des niveaux élevés d’humidité, comme les fourrages d’herbe ou de légumineuses. Cependant, pour des ensilages plus secs, comme le maïs récolté avec une teneur élevée en matière sèche, les bactéries homolactiques peuvent ne pas suffire à prévenir les détériorations aérobies.
Maxime Leduc précise que la détérioration aérobie, qui survient notamment lors de l’alimentation ou du stockage prolongé, est une cause majeure de pertes de matière sèche. « Pour les silos où l’ensilage est exposé à l’air pendant plusieurs jours, comme dans les grands silos horizontaux, l’utilisation de bactéries hétérolactiques seules ou en combinaison avec un inoculant homolactique, tel que Lactobacillus buchneri, est recommandée. Elles améliorent la stabilité aérobie en ralentissant la croissance des levures nuisibles. »
Ce type d’inoculant est particulièrement utile lorsque le fourrage est déplacé ou entreposé pendant de longues périodes. « Il contribue à la conservation même lorsque l’ensilage est soumis à des conditions d’exposition à l’air, ce qui est souvent le cas en été », ajoute-t-il.
Les conditions de récolte influencent également les choix à faire pour garantir une bonne conservation.
Par exemple, un fourrage récolté avec une teneur élevée en matière sèche nécessite une coupe plus courte, tandis que l’utilisation de bactéries hétérolactiques permet de lutter contre les pertes aérobies.
« L’ensilage traité peut également mieux résister à la dégradation en lien avec une faible reprise qui arrive lorsque le producteur possède des silos bunker ou meule avec une face trop large pour permettre le bon taux de reprise », conseille Maxime Leduc. Cela en fait un allié précieux pour les exploitations laitières ou bovines qui utilisent de grandes quantités d’ensilage.
Les risques d’un mauvais hachage
Un hachage trop court ou trop long peut avoir des effets néfastes, notamment une mauvaise compaction ou une conservation inadéquate.
Maxime Leduc conclut en rappelant que « le choix de la longueur de coupe et de l’inoculant doit toujours être fait en fonction des conditions spécifiques de chaque exploitation ».
« Une bonne gestion, combinée à l’utilisation d’inoculants appropriés, ajoute-t-il, permet d’améliorer la conservation du fourrage, mais aussi d’assurer des performances optimales pour les animaux. »