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La production d’un fourrage de qualité dans les silos horizontaux repose sur des techniques de compaction soigneusement mises en œuvre. En assurant une densité élevée et une bonne exclusion de l’air, ces méthodes permettent de préserver la valeur nutritive du fourrage et d’optimiser sa conservation. Maxime Leduc, spécialiste en production fourragère, souligne l’importance de cette étape cruciale pour minimiser les pertes et garantir une alimentation efficace pour le bétail.
La densité élevée du fourrage est un indicateur clé de la qualité de l’ensilage. Elle limite les pertes par oxydation et préserve les valeurs nutritives grâce à un processus de fermentation lactique efficace. Une faible porosité du fourrage permet une meilleure exclusion de l’air, créant ainsi l’environnement anaérobie nécessaire à une conservation optimale. « En ajustant certains paramètres, comme le poids des tracteurs ou le taux de livraison du fourrage dans le silo, on peut améliorer la densité et garantir un ensilage de haute qualité », précise M. Leduc.
Les techniques de compaction reposent principalement sur deux principes : la répartition uniforme du fourrage en couches successives et l’utilisation d’un compacteur mécanique. Selon M. Leduc, les couches de fourrage doivent être étalées à une épaisseur d’environ 15 cm pour permettre une compaction homogène. Le compactage mécanique, souvent réalisé avec un ou plusieurs tracteurs lourds ou, dans certains cas, un rouleau compacteur, est essentiel pour réussir son ensilage dans un silo vertical.
L’importance de la compaction pour réduire les pertes
Une compaction insuffisante peut entraîner des pertes importantes de matière sèche, notamment par oxydation ou développement de moisissures. C’est pourquoi la compaction vise une densité minimale pour limiter ces risques. « La compaction expulse l’air du silo, favorisant ainsi une fermentation lactique qui protège la qualité du fourrage », ajoute M. Leduc. En plus d’assurer une meilleure conservation, cette étape est essentielle pour la santé des animaux, en garantissant un fourrage riche en nutriments.
Plusieurs facteurs peuvent influencer l’efficacité de la compaction, notamment le type de fourrage, le taux de matière sèche et le matériel utilisé. Par exemple, une matière sèche trop élevée peut rendre la compaction plus difficile. De même, le choix du rouleau compacteur et le poids du tracteur jouent un rôle crucial dans le processus. Les éleveurs doivent donc adapter leurs techniques de compaction en fonction des caractéristiques spécifiques de leur fourrage, qu’il s’agisse de maïs, de luzerne ou d’autres cultures.
En somme, la maîtrise des techniques de compaction est essentielle pour assurer un ensilage de qualité. En optimisant chaque étape du processus, les agriculteurs peuvent réduire les pertes de matière sèche, améliorer la conservation du fourrage et garantir une meilleure alimentation pour leur bétail tout au long de l’année.