Volailles 3 juillet 2023

Relance des activités à l’Abattoir Massicotte

Fermé depuis 2006, l’Abattoir Massicotte a repris ses activités d’abattage de volailles à la mi-juin.

Les installations de Saint-Luc-de-Vincennes, en Mauricie, ont été rachetées par un regroupement de producteurs de la région qui souhaitaient garder cet abattoir de proximité ouvert à la suite de la retraite de son ancien propriétaire, qui n’avait pas de relève.

Après plusieurs années d’études, de recherches de financement et d’autres péripéties, le groupe a finalement pu redémarrer les activités d’abattage. La dizaine d’employés de l’abattoir peut présentement traiter entre 500 et 800 oiseaux par jour, à une fréquence de deux jours par semaine. À terme, les capacités pourront atteindre de 1 000 à 1 200 oiseaux par jour, à raison de trois jours d’abattage par semaine. 

L’abattoir, sous juridiction provinciale, se spécialise dans la volaille multiespèces. Elle peut abattre poulets, cailles et pintades, mais pas les ansériformes, comme les canards. Même si les installations sont aussi accréditées pour l’abattage de lapins, cette option n’est pas encore offerte, spécifie Luc Beaudoin, secrétaire-trésorier de la Coopérative de solidarité Abattoir Massicotte. Il précise que l’équipe doit d’abord s’habituer à quelques espèces avant d’élargir son offre.

Les services d’abattage et de découpe sont accessibles aux producteurs de partout, qu’ils soient membres ou non de la coopérative. M. Beaudoin spécifie toutefois qu’il est préférable de prendre rendez-vous dès l’achat des poussins, puisque le calendrier d’abattage est planifié presque un an d’avance. 

Victime de la pénurie de vétérinaires

Depuis sa formation en 2014, la Coopérative de solidarité Abattoir Massicotte s’est frappée à de nombreuses embûches pour rouvrir cet abattoir de proximité. « On a commencé à travailler sur le projet en 2016, en faisant une étude diagnostique qui s’est terminée en 2018. En 2021, on a eu l’aval du MAPAQ [ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec] et on a commencé à chercher du financement, puis amorcé les travaux, en plein durant la période de COVID », raconte Luc Beaudoin. C’est ensuite la pénurie de vétérinaires qui a retardé l’ouverture, puisque le MAPAQ, chargé de fournir des vétérinaires pour superviser les activités dans les abattoirs sous juridiction provinciale, n’en avait aucun de disponible. « Finalement, l’Abattoir Lafrance [de Shawinigan] est passé sous juridiction fédérale en décembre 2022, ce qui a permis de libérer un vétérinaire du MAPAQ, qui a été réaffecté chez nous. Sans ça, on ne serait pas encore ouverts », lance M. Beaudoin. 

Ce sont ensuite d’autres pépins techniques reliés à l’équipement qui ont retardé de quelques mois supplémentaires la reprise des activités.