Serres 6 novembre 2023

Des économies avec le triphasé et le chauffage à l’électricité

SAINT-FULGENCE – À l’arrivée de La Terre à sa ferme maraîchère du Saguenay, le 23 octobre, Adrien Belkin est en train de se faire livrer une génératrice. Il en aura besoin cet hiver pour protéger ses cultures en cas de panne de courant, puisque deux de ses serres seront faiblement chauffées à l’électricité.

« Le triphasé passe devant chez moi, alors j’avais l’occasion de le faire », explique le producteur de Saint-Fulgence, qui fait partie des rares petits maraîchers bio à recourir à cette source d’énergie pour chauffer ses serres, le réseau triphasé étant souvent inaccessible en milieu rural.

Considérant les subventions de 80 000 $ qu’il a pu obtenir de Québec pour son projet de 180 000 $ et les économies en chauffage qu’il fera, il estime que ses installations seront plus profitables à long terme que s’il les alimentait au propane. Le producteur calcule qu’il sauvera 2 000 $ par année en énergie, par serre. 

« C’est plus écologique et ça coûte moins cher. Depuis la pandémie, le coût du propane a augmenté de 40 à 50 %, alors que l’électricité, c’est plutôt stable. »

Celui qui produit une quarantaine de légumes de champ et qui vend 150 abonnements de paniers de juin à novembre vendra ses verdurettes de serre chauffée à basse température ainsi que des légumes de conservation, toutes les deux semaines, dans un marché qu’il aménagera à sa ferme.  

Le microclimat de Saint-Fulgence

Alors qu’il faisait 8 °C ailleurs au Saguenay, le 23 octobre, le mercure affichait 11 °C à Saint-Fulgence. Cette municipalité, lovée au creux de collines qui longent le fjord, est reconnue pour son microclimat qui confère aux maraîchers quelques degrés de plus et une chance de prolonger leur saison en champ. « Je ne sais pas si ça fera une différence cet hiver dans mes serres, mais on le voit au moment des gels à l’automne. On est le24 octobre et il n’a pas fait en bas de zéro encore, alors que la moyenne de gel au Saguenay, c’est au 16 septembre », témoigne le producteur, qui avait encore des zucchinis et des poivrons dans ses champs à la fin octobre.