Porcs 22 mars 2024

L’industrie porcine préoccupée

Le Conseil canadien du porc (CCP) se dit déçu que les États-Unis n’aient pas pris en considération leurs recommandations et celles de leurs homologues américains du National Pork Producers Council dans leur décision d’exiger que tous les produits carnés vendus avec une étiquette « produit des États-Unis » proviennent d’animaux élevés, abattus et transformés aux États-Unis. « Les industries porcines canadienne et américaine sont un exemple de commerce international qui profite aux deux parties. Ce règlement imposera une division dans l’industrie et ne fera qu’augmenter les coûts pour les producteurs, pour les transformateurs et, en fin de compte, pour les consommateurs », a déclaré le président du CCP, René Roy, par voie de communiqué.

Les Éleveurs de porcs du Québec vendent actuellement un grand nombre de porcs vivants aux États-Unis pour rééquilibrer la production par rapport aux capacités réduites d’abattage de la province.  La possibilité que les États-Unis aillent de l’avant avec le changement annoncé dans les règles d’étiquetage des produits de viandes, en 2026, est donc « un dossier important qui sera suivi de près dans les prochaines semaines » par Les Éleveurs de porcs du Québec, affirme Tristan Deslauriers, directeur des relations publiques pour l’organisation. 

Évidemment, nous espérons ne plus devoir détourner de porcs vivants en 2026 grâce à la réduction de production en cours. [Il y a une quinzaine d’années, dans la période où] l’étiquetage était obligatoire, une réduction importante des exportations de porcs vivants vers les États-Unis avait été remarquée à l’échelle canadienne.

Tristan Deslauriers, directeur des relations publiques, Éleveurs de porcs du Québec

D’autres organisations de producteurs, ailleurs au pays, dont le Manitoba Pork Council, craignent que cette nouvelle règle d’étiquetage perturbe les échanges commerciaux établis entre les deux pays. Cette province exporte chaque année, trois millions de porcs vers les États-Unis.