Les Serres Bertrand, qui ont délaissé, en 2023, la culture de cannabis pour la production de radis, viennent d’annoncer qu’elles changent de nom pour Leciel, une annonce qui s’est faite par l’entremise d’une vaste opération de relations publiques.  

Depuis la mi-avril, tous leurs produits arborent cette nouvelle identité céleste. L’objectif de l’entreprise vise à interpeller une nouvelle génération. « La plus grande masse de consommateurs est maintenant formée des milléniaux, qui ont entre 25 et 45 ans. On voulait avoir une marque qui leur parlerait », explique Steve Bertrand, récemment nommé directeur général, alors que son père, Stéphane, conserve la présidence de l’entreprise.

« On leur a demandé s’ils nous connaissaient, et Les serres Bertrand, ça leur était inconnu. Ça n’évoquait rien pour eux, tandis que le ciel, ça leur inspire quelque chose. En plus, le changement de nom marque l’arrivée d’une nouvelle génération à la direction », poursuit-il.

Notons qu’un autre serriculteur, GenV (anciennement Laitue Mirabel), s’est également doté d’une nouvelle image, l’an dernier, à l’arrivée de successeurs dans des postes de commande.

Pour la suite de l’opération séduction, Leciel compte se concentrer sur les dégustations en épiceries et lors d’événements. « Le goût de nos radis est vraiment différent, très doux, mais pour convaincre les gens il faut les faire goûter », estime le directeur général.

Quatre variétés de radis sont cultivées pour être commercialisées dans les Provigo, Maxi, IGA, Metro, Adonis et Super C. Leciel aspire à en vendre 300 millions par an, devenant ainsi, selon lui, le plus grand producteur de radis en serre en Amérique du Nord.

En plus de produire quelques variétés de tomates, l’entreprise, qui cultive actuellement sur cinq hectares, misera aussi sur des champignons multicolores : pleurotes roses, jaunes, bleus et gris, de même que les crinières de lion – les pleurotes gris et les crinières de lion étant déjà en phase de commercialisation.

Mais Leciel ne compte pas s’arrêter de si bon chemin. « On veut continuer à agrandir le portefeuille de produits, rapporte Steve Bertrand. On fait des tests présentement. On cultive à partir de terreau. C’est comme avoir un champ dans une serre, alors ça donne plein de possibilités. On veut développer des produits qu’on n’a jamais vus sur le marché. » 

Tout en convenant que d’avoir une production rentable en serre reste un défi, le directeur général se dit optimiste. « On a encore 10 hectares de terres disponibles pour des futures productions, qu’on compte développer en deux phases », mentionne-t-il.