Maraîchers 7 juin 2024

De bons prix pour les primeurs de laitues

SHERRINGTON – Les récoltes de primeurs de laitues romaines étaient commencées depuis peu, et avec de l’avance, le 4 juin, à la ferme Maraîchers J.P.L. Guérin & Fils, de Sherrington, en Montérégie. 

« À date, ç’a bien été parce qu’on a eu un beau mois de mai, et qu’on n’a pas eu de gel. Ça a bien poussé. Il n’y a pas de retard », a exprimé le copropriétaire Jean-Claude Guérin, qui, pour la première fois cette année, aura le plein contrôle de la mise en marché de ce produit par l’entremise du nouveau centre de distribution réfrigéré du Groupe Vegco, dont il est coactionnaire (voir autre texte sur le sujet ici).

« Ça nous fait un projet motivant, après une année qui n’était pas très motivante », exprime-t-il, en référence aux excès de pluie de 2023 qui ont assombri sa saison. 

Un autre coactionnaire, Marc-André Van Winden, qui produit de la laitue à Napierville, est du même avis. « Avec la saison 2023 qu’on a eue, c’est à ce projet-là qu’on se raccrochait. On se disait : ‘‘L’année prochaine, ça va en être une bonne!’’ », témoigne-t-il.

De bons prix

La saison a commencé avec de bons prix pour la primeur du Québec, remarque quant à lui Robert Guérin, frère de Jean-Claude. Les laitues de la Californie, par ailleurs, n’ont pas inondé le marché nord-américain, contrairement à ce qui a été observé dans la fraise, dernièrement. 

C’est sûr que ça change vite et que ça pourrait être complètement différent dans deux semaines, mais pour l’instant, c’est de bon augure, parce que contrairement à ce qu’on a vu dans la fraise, la laitue californienne n’est pas en surabondance. Elle est même hors de prix, parce que la production est un peu short, donc les chaînes sont heureuses qu’on arrive.

Robert Guérin, producteur

À titre d’exemple, une caisse de 24 laitues du Québec était payée aux producteurs environ 30 $, le 4 juin, tandis qu’une caisse du même format de la Californie était le double du prix. La rentrée dans les grandes chaînes avait été plus laborieuse ces deux dernières années.

« On a toutes sortes de débuts de saison. Les deux dernières années, il y avait eu de l’abondance de la Californie en même temps qu’on commençait, alors ç’a été difficile de rentrer », se souvient Robert Guérin.