Le projet pilote Fermes durables d’Agropur n’est pas sans rappeler le projet d’Agriclimat, qui réunit aussi un réseau de fermes laitières désireuses de connaître leur bilan carbone et d’améliorer leurs performances dans le temps. Novalait, une coentreprise qui appartient aux Producteurs de lait du Québec et aux transformateurs laitiers, est de son côté en attente de financement pour lancer un laboratoire vivant qui regroupera 20 fermes laitières et 35 chercheurs visant également la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Tous ces projets se veulent complémentaires.

« On discute de nos apprentissages avec Novalait et avec Agriclimat. C’est sûr qu’il y a beaucoup de modes de découverte en cours, et nous, on partage l’information, parce que c’est vraiment important comme filière laitière qu’on se parle, qu’on s’aligne et qu’on soit cohérents », assure Sophie Neveux, qui souligne que certains membres du projet d’Agropur s’impliquent aussi avec Novalait ou Agriclimat. 

La directrice générale de Novalait, Élise Gosselin, abonde dans le même sens. Rencontrée à l’assemblée générale annuelle des Producteurs du lait du Québec, le 19 avril, elle a spécifié avoir par exemple travaillé en collaboration avec Agriclimat à l’élaboration du potentiel projet de laboratoire vivant. 

« On voulait s’assurer qu’on bâtit sur des acquis. [Agriclimat] a pu identifier des bilans carbone de fermes […] Nous, on arrive avec un effort de recherche pour aller documenter ça. […] Beaucoup de nos questions de recherche proviennent d’Agriclimat. Ils nous ont aidés à les trouver », dit-elle, spécifiant que les projets, bien qu’ils soient interreliés, ont parfois des visées différentes. « Nous, on va travailler à la fois très concrètement avec des producteurs, mais aussi, on va avoir tout un effort de chercheurs qui vont faire des modélisations, prendre les mesures au champ, à la fosse et dans l’étable », énumère-t-elle.