Grandes cultures 15 février 2024

Une formation adaptée pour la commercialisation des grains

Le secteur de la commercialisation des grains est un domaine complexe et une bonne formation est toujours de mise. 

Étienne Lafrance, agent d’information sur les marchés pour les Producteurs de grains du Québec, croit que les agriculteurs ont toujours besoin de mettre à jour leurs connaissances et que la période hivernale est un bon moment pour le faire.

« On représente l’ensemble des producteurs de grains du Québec, mais ce ne sont pas tous les producteurs pour qui le grain est la production principale », dit-il. 

Étienne Lafrance, agent d’information sur les marchés pour les Producteurs de grains du Québec. Photo : Gracieuseté d’Étienne Lafrance

Certains œuvrent aussi dans le lait, le porc ou la volaille, par exemple.

Quand certains décident de fermer leur section d’élevage et que la production de grains devient leur principale production agricole, il est important d’aller chercher des formations pour vendre leurs grains

Étienne Lafrance

Les producteurs peuvent choisir d’aller vers un programme de formation continue de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) qui offre un cadre professionnel adéquat. Bien qu’une partie des cours puissent être offerts en mode hybride, Étienne Lafrance privilégie ceux donnés en classe, où le producteur peut se concentrer sur son apprentissage sans distraction extérieure.

L’ITAQ

Kévin Richard, agr., agroéconomiste, est professeur en économie, mise en marché et politique agricole à l’ITAQ. Photo : Gracieuseté de Kévin Richard

À l’ITAQ, Kévin Richard et Simon Leclerc dispensent une série de cinq cours sur la commercialisation des grains en formation continue.

L’important pour le producteur est de bien comprendre les mécanismes de la Bourse afin de pouvoir vendre son grain au prix le plus adéquat et de protéger son coût de production, explique
M. Richard.

La formation de base permet notamment de comprendre comment le prix des grains est établi en fonction de la Bourse de Chicago et de la demande locale, qui les achète et l’importance du taux de change. On apprend également à démystifier les outils boursiers disponibles sur Internet, comme ceux qui fournissent des données sur les prix en temps réel, ce qui permet de mieux comprendre la mise en marché des grains, dit-il. Le producteur voit en outre ce qu’est un contrat à terme, une option, certaines stratégies de contrepartie; des termes utilisés régulièrement dans le monde du commerce des grains. « Les producteurs n’ont pas nécessairement besoin de le faire eux-mêmes; plusieurs d’entre eux vont transiger à la Bourse par l’intermédiaire d’un courtier. Ils vont connaître également le rôle du courtier et comment choisir un bon courtier selon leurs besoins », indique M. Richard.

Outil de simulation

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, l’ITAQ offre un cours d’analyse technique permettant de simuler une transaction à partir d’une plateforme numérique. De cette façon, le producteur peut voir s’il aurait fait un bon coup ou non si la transaction était réelle.

Bref, selon Kévin Richard, le but de la formation est de permettre aux producteurs de mieux comprendre le fonctionnement du marché afin de maximiser leurs chances d’obtenir les meilleurs prix possibles en utilisant les outils boursiers.

Choisir la bonne formation

Selon Étienne Lafrance, « quand on choisit une formation, il faut d’abord se demander qui la donne » et l’ITAQ possède une bonne expérience dans le domaine de la mise en marché des grains. Savoir mesurer le prix des grains et comprendre le fonctionnement de la Bourse sont les deux éléments à la base d’une bonne formation, dit-il.

Les Producteurs de grains du Québec ont aussi un mandat de vulgariser l’information pour la rendre accessible aux producteurs. Ils les invitent donc à rester à l’affût des différentes publications de l’organisme, à participer aux formations offertes et à s’abonner aux infolettres via le site Internet www.pgq.ca et ceux des spécialités en région.

Plus les producteurs seront informés, meilleurs seront leurs rendements, insiste M. Lafrance.