Bovins 21 juillet 2023

Le gouvernement fédéral et les producteurs bovins investissent dans 23 recherches

Un nouveau chapitre dans la recherche sur la production bovine vient de s’ouvrir avec l’octroi, le 12 juillet dernier, d’une subvention de 12 M $ à l’Association canadienne des bovins par le ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada. À ce montant, accordé dans le cadre du volet Grappes du programme Agri-science, vient s’ajouter une contribution des producteurs bovins de l’ensemble du Canada. « Ils ajoutent environ 10 M$, donc c’est un total de 22 M investis en recherche », explique Nathalie Côté, directrice des affaires agronomiques des Producteurs de bovins du Québec, laquelle siège au conseil du Beef Cattle Research Council.

Cela permettra de financer un total de 23 recherches, qui touchent notamment les champs d’intérêt des producteurs québécois. « L’investissement qu’on fait a aussi des répercussions sur la production laitière », précise Jean-Thomas Maltais, président des Producteurs de bovins du Québec.

L’investissement des producteurs bovins québécois servira à financer trois recherches en particulier. La première concerne le traitement des animaux et les conditions d’élevage. « L’étude du Réseau canadien de la santé et de la productivité troupeaux vaches-veaux analyse la reproduction, le traitement et la prévention des maladies, etc. Elle est menée avec la Faculté de médecine vétérinaire, explique Nathalie Côté. Ça nous donnera des balises sur les pratiques de l’ensemble des producteurs, mais également, ça nous indiquera les meilleures pratiques. »  Elle précise qu’environ 25 producteurs des 150 participants proviendront du Québec. « C’est important, car il faut que ça reflète notre régie de production, explique Nathalie Côté. Nos producteurs font, par exemple, plus d’élevage en bâtiments qu’en Alberta, ce qui implique qu’il y a probablement une différence dans les maladies prévalentes. » 

Les deux autres études touchent les enjeux environnementaux. L’une d’elle est menée par Annick Bertrand aux bureaux d’Agriculture et Agroalimentaire Canada à Sainte-Foy et porte sur la luzerne. « Elle vise à augmenter la résistance à l’hiver de la luzerne, explique Nathalie Côté. C’est important, car cette plante est beaucoup utilisée au Québec. L’idée est qu’elle soit plus résiliente aux variations de températures qu’on connait de plus en plus. Ils vont travailler au niveau génétique. »

La troisième étude touche également l’alimentation. « Elle vise à maximiser l’utilisation des légumineuses pour augmenter la productivité et la santé des vaches, de manière aussi à augmenter la santé des sols, en améliorant la capture du carbone », explique Nathalie Côté. 

Les résultats des études seront connus en 2028.