Les employés de Canneberges L&S ne se font pas prier pour revenir travailler, année après année, dans les champs et à l’usine d’emballage de Saint-Lucien, près de Drummondville. Ils savent qu’ils seront toujours accueillis avec la courtoisie habituellement réservée aux clients.

« L’époque où une compagnie choisissait ses candidats dans une pile de CV est révolue. Aujourd’hui, elle doit savoir vendre sa culture d’entreprise, sa vision et ses avantages », croit Robin Deschênes, directeur des ressources humaines de cette entreprise agricole de la région de Drummondville. 

Canneberges L&S produit entre 10 et 12 millions de livres de canneberges par année. Pour parvenir à emballer une telle quantité de fruits frais en seulement quatre mois – seulement 10 % de la récolte est congelée – le nombre d’employés grimpe de 50 à 100 personnes, réparties sur trois quarts de travail.

Le reste de l’année, l’entreprise assure l’emballage pour d’autres producteurs canadiens et américains. 

Pas de mouvement de personnel

Comment trouver le personnel en période de pointe ? Le problème ne se pose guère puisque, bon an mal an, neuf emballeurs sur dix reviennent reprendre leur poste, explique M. Deschênes. Phénomène identique du côté de la ferme : les mêmes travailleurs mexicains sont accueillis depuis dix ans.

« Nous n’avons pratiquement pas de mouvement de personnel », souligne le directeur des ressources humaines, qui est en poste depuis deux ans et qui salue le bon travail de sa prédécesseure. « Nous nous préoccupons de cultiver un sentiment d’appartenance, même en basse saison. Nos travailleurs ne sont pas traités comme de simples numéros. »

Ainsi, les employés sont invités à des fêtes et à des événements sociaux tous les mois. Au programme : buffet, bar, musique et tirages. Tout au long de l’année, ils reçoivent aussi des petits cadeaux à la maison. Les travailleurs étrangers sont aussi accueillis à bras ouverts dès leur arrivée par le directeur des ressources humaines, et ce, même en pleine nuit.

« J’ai œuvré en hôtellerie et en restauration pendant 20 ans. J’applique les mêmes standards d’hospitalité et de service à la clientèle avec nos employés que je le faisais à l’époque avec mes clients », affirme M. Deschênes, qui a porté une attention particulière au confort des habitations destinées aux ouvriers étrangers. « Quoi qu’il arrive, nous sommes là pour eux », affirme-t-il.