Contenu commandité 5 février 2024

Un contrôle difficile des frontières

Quelques années d’efforts seront nécessaires avant de bénéficier des effets du système de gestion de l’offre. La situation financière des producteurs d’œufs du Québec demeure précaire à la fin de la décennie 1960. Les effets escomptés du plan conjoint ne sont pas immédiats.

En effet, malgré les actions et les initiatives de la Fédération, la forte pression sur les prix se maintient en raison des importations et du commerce interprovincial. L’Ontario tarde notamment à se discipliner. Ses producteurs augmentent leur production et livrent une bataille commerciale sur les marchés du Québec.

L’année 1967 s’avère aussi difficile. Emplis d’espoir à l’approche de l’exposition universelle à Montréal, les producteurs québécois accroissent leur production pour s’assurer de fournir à la demande provoquée par le passage de 50 millions de visiteurs. Mais la production échappe à tout contrôle et des surplus importants s’accumulent, ce qui provoque un effondrement des prix.  

Pour prévenir une telle situation à l’avenir, la Fédération adresse deux demandes au gouvernement provincial. Premièrement, une aide directe aux producteurs correspondant au coût de production, et deuxièmement, un contrôle des œufs en provenance de l’extérieur du Québec. 

Québec consent alors une aide de deux cents la douzaine aux producteurs. 

Le problème du commerce interprovincial et international reste toutefois entier. Néanmoins, l’entrée en vigueur en 1969 du plan conjoint en Alberta et en Saskatchewan donne un espoir de solution. Ces deux ajouts portent à cinq le nombre d’offices provinciaux, ce qui est un préalable essentiel à la mise en place d’une agence canadienne pour régulariser le commerce entre les provinces et pour enfin fermer les frontières.