Vie rurale 10 juin 2018

Plus d’autonomie pour les travailleurs d’Amico

LÉVIS — Depuis qu’il est devenu copropriétaire de la Ferme Amico, en 2012, Jacques Cloutier a apporté des modifications aux pratiques de gestion de l’entreprise avicole. « On voulait rendre les employés autonomes pour éviter de leur dire dans quel ordre ils devaient faire leurs tâches. Notre système leur permet d’avoir une vue d’ensemble de ce qui a été fait et de ce qui reste à faire », résume-t-il.

« On a un calendrier journalier qui est segmenté par type de compétences requises et par fréquence des tâches à accomplir. Chaque travailleur sait exactement ce qu’il doit accomplir, malgré une rotation des postes ou un changement de quart de travail. La clarté des tâches nous a permis de développer des outils de formation pour les nouveaux, comme des présentations et des vidéos explicatives », souligne M. Cloutier.

Le producteur croit que la segmentation des tâches facilite le recrutement de la main-d’œuvre. « On n’a pas besoin de demander des compétences importantes pour un travail de base, et il y a des possibilités d’avancement. On peut rendre un employé fonctionnel dans les deux premières semaines, tout en facilitant son intégration et en solidifiant son engagement », poursuit-il.

Du temps pour des projets

En plus de rendre les employés plus autonomes et efficaces, les nouvelles pratiques de gestion d’Amico ont permis à M. Cloutier de gagner du temps. « Je souhaitais pouvoir m’élever ­au-dessus des tâches à accomplir. Ça me permet d’avoir du temps pour penser à des projets. Dans le futur, je serai plus fier d’avoir fait progresser l’entreprise que d’avoir procédé à la collecte d’œufs à la perfection toute ma vie », souligne-t-il.

La ferme familiale fondée en 1975 compte six employés, incluant Jacques Cloutier, son père Ghislain et son neveu Antoine.

Un premier site possède un système aménagé, qui offre 40 % plus d’espace qu’un système conventionnel aux 27 000 poules. Un deuxième site, la Ferme Lévis Œufs inc. à Saint-Jean-Chrysostome, possède également 27 000 poules, mais en système conventionnel. « On attend que le système soit désuet pour opter pour [un système aménagé]. Notre objectif est d’avoir un poulailler de ponte avec deux poulaillers d’élevage », précise Jacques Cloutier.

En matière de ressources humaines, l’entreprise songe à lancer un programme d’évaluation du rendement qui serait lié à un programme de reconnaissance pour les travailleurs. 

Véronique Demers, collaboration spéciale