Vie rurale 1 septembre 2017

La liberté de Marie Grégoire

PETITE-RIVIÈRE-SAINT-FRANÇOIS — Chroniqueuse politique, ex-politicienne active, femme d’action et, de son propre aveu, « bénéfolle », Marie Grégoire a bâti au cœur de la forêt charlevoisienne un nid où elle se pose dès qu’elle le peut.

« La ruralité est l’une des marques fortes du Québec. C’est de là où l’on vient. Pour moi, c’est la liberté », lance avec conviction Marie Grégoire. Si la femme, originaire de Lanaudière, a plutôt choisi Charlevoix pour établir son camp de base en forêt, c’est beaucoup grâce à son fils.

« C’est Samuel qui l’a décidé. Comme il approchait de l’âge adulte et que le monde s’ouvrait à lui, on lui a demandé où il aimerait s’établir. Il a choisi Charlevoix. Personnellement, je suis bien, peu importe où il y a de l’eau et du bois », explique Mme Grégoire.

Grande sportive, elle avoue cependant avoir un faible pour Le Massif, à un jet de pierre où ils ont construit la maison, son amoureux Éric et elle. Elle peut même s’y rendre à pied. « L’atout supplémentaire de Charlevoix, c’est la montagne. C’est comme la Colombie-Britannique au Québec. »

Le fait qu’un accès au sentier transcanadien, le tronçon Gabrielle-Roy, se trouve tout près de la maison, la ravit et fait également le bonheur de sa chienne Borgen. « Ici, c’est l’endroit où ma chienne est le mieux dans la vie. Après quelques jours en ville, elle tourne en rond; elle bougonne. Et moi aussi! Mon chum me dit toujours que je suis exécrable quand je suis trop longtemps partie de Charlevoix », s’amuse-t-elle.

Très occupée professionnellement, Marie Grégoire doit partager son temps entre Montréal, Québec et Charlevoix. « Étrangement, je n’ai pas vraiment de plan de carrière. Ma vie est parsemée de coups de tête, mais surtout de coups de cœur, ce qui m’a amené à faire différentes choses. Je suis privilégiée. Depuis que j’ai emménagé ici, j’ai fait un radio-documentaire, un livre, Le club des ex… Cet été, je fais de l’animation à la radio de Québec tous les jours. J’ai une bonne étoile charlevoisienne », dit celle qui était plutôt arrivée dans la région avec l’intention de se reposer durant un an. « Je m’imaginais passer une année à relaxer, à désherber, à marcher… Mon congé sabbatique a pris le bord, mais je fais plein de choses agréables. Je croise des gens intéressants. Je suis menée par des rencontres », constate-t-elle.

La technologie lui permet de profiter de son havre de paix le plus souvent possible. Elle reste branchée presque en tout temps. « Je sais que je ne profite pas à plein de l’effervescence et du climat, mais j’écoute les transmissions en direct, au moment où ça se passe. Je suis à jour », dit la chroniqueuse. Elle dispose d’un petit studio portatif qui lui permet d’enregistrer ses interventions et même de faire du direct.

Lorsqu’elle se pose à Petite-Rivière-Saint-François, Marie Grégoire est heureuse. « La pureté de l’air, la liberté, le vent, l’eau… Tout ça mis ensemble fait que je me sens libre, même si j’ai à travailler. C’est parfait. Charlevoix, c’est notre place. »

Crédit photo: Émélie Bernier
Crédit photo: Émélie Bernier