Vie rurale 8 février 2020

François Lambert délaisse le lapin pour la transformation de sirop

À pareille date l’an dernier, l’entrepreneur et ex-dragon François Lambert avait l’intention de se lancer dans la production de lapins. Quelques mois plus tard, il a laissé tomber le projet, se tournant plutôt vers la transformation du sirop d’érable.

L’éleveur de poules pondeuses de Notre-Dame-de-la-Paix, en Outaouais, avait obtenu, à la fin de l’année 2018, 350 parts de production intérimaire (PPI) par semaine de la part du Syndicat des producteurs de lapins du Québec (SPLQ). Cela lui donnait le droit d’élever environ 18 200 lapins chaque année.

En entrevue à La Terre, l’homme d’affaires dit avoir abandonné son projet dans la filière cunicole après avoir constaté que le système actuel de mise en marché des lapins ne lui convenait pas. « J’avais jusqu’à 1,5 M$ à investir », affirme M. Lambert, qui a finalement changé d’idée après sa première rencontre avec le syndicat.

Si François Lambert ne devient plus producteur, il conservera toutefois son statut d’amateur. « Le lapin, c’est une viande que j’adore et je vais continuer à en manger toutes les semaines. »

Meringues et barbe à papa

L’ex-dragon achète désormais du sirop d’érable de certains producteurs de sa région afin de le transformer en différents produits. Ainsi, il fait du beurre d’érable et du pain de sucre, mais aussi des meringues croquantes et de la barbe à papa baptisée « barbe à dragon ». « Mes fourneaux fonctionnent à plein régime. Je peux transformer 40 litres de sirop en un week-end », raconte-t-il.

L’entrepreneur, qui possède environ 2 000 entailles, dit avoir saisi cette occasion après avoir abondamment critiqué les règles des Producteurs et productrices acéricoles du Québec. « Je ne peux pas croire qu’en 2020 il faille encore attendre un tirage au sort pour qu’on me donne des quotas », peste-t-il tout de même.

M. Lambert vend une grande partie de ses produits par l’intermédiaire de son site Web, mais aussi à certains points de vente, dont un IGA en Beauce et l’aéroport de Montréal. Il espère que ses produits pourront se retrouver sur les tablettes des grandes chaînes pour le temps des sucres, en mars.