Territoire 24 mai 2024

« Le petit Émile » et sa famille acquièrent les terres de l’aéroport de Saint-Roch-de-l’Achigan

La saga de l’aéroport de Saint-Roch-de-l’Achigan, dans Lanaudière, vient de prendre fin alors que le jeune producteur de courges Émile Gariépy et ses parents, également agriculteurs dans la région, se sont portés acquéreurs de la terre agricole de 35 hectares. Ces derniers l’ont acquise des promoteurs de l’aéroport, qui l’avaient achetée à cette fin il y a cinq ans. 

À l’époque, les promoteurs de l’aéroport ont été confrontés à une levée de boucliers de la part des citoyens, qui redoutaient les nuisances sonores. La terre, qui est actuellement cultivée sous location en rotation maïs-soya, aurait été, advenant la construction d’un aéroport, dézonée de facto, les lois fédérales sur le transport aérien ayant préséance sur la juridiction de la Commission de protection du territoire agricole.

L’Union des producteurs agricoles (UPA) a pris part à la mobilisation contre ce projet en assistant aux rencontres de citoyens et en organisant des manifestations. « On a bien travaillé avec les citoyens et les élus. C’est une belle réussite, dit Réjean Allard, président du syndicat local de l’UPA Achigan-Montcalm. On est ben contents que ce soit retourné dans les mains d’un producteur agricole. Sinon, on ne sait jamais ce qui peut arriver avec ça. »

Émile Gariepy, qui a aujourd’hui 19 ans, s’est fait remarquer par son aplomb lors de son passage à l’émission Dans l’œil du dragon à l’âge de 11 ans, d’où son surnom du « petit Émile ». Photo : Archives/TCN

La terre qui longe l’autoroute 25 s’est vendue au coût de 2 M$ avant taxes. « Ce sont mes parents, Patrick Gariépy et Mélanie Lafortune, qui ont versé le cash down et je suis en charge des paiements hypothécaires », a précisé Émile Gariépy, qui n’a donné aucun détail sur ses projets futurs pour cette terre. 

On se rappellera que celui qui a aujourd’hui 19 ans s’est fait remarquer par son aplomb lors de son passage à l’émission Dans l’œil du dragon à l’âge de 11 ans, d’où son surnom du « petit Émile ». Il a indiqué à La Terre qu’il était déjà propriétaire de 40 hectares de culture au moment de la transaction, qui l’amène à un total de plus de 75 hectares. « Émile Gariépy, il est en feu, a commenté Réjean Allard. On le comprend. Aujourd’hui, ce sont des volumes que ça prend pour réussir. On lui souhaite que tout aille bien pour lui. »