Un fonds en santé mentale qui pourrait servir au milieu agricole

La création d’un nouveau fonds de 500 M$ pour aider les organismes communautaires qui soutiennent la santé mentale des jeunes, annoncée le 9 avril par la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, a interpellé sa consœur Marie-Claude Bibeau. Cette dernière continue d’avoir à cœur la santé mentale des producteurs agricoles, bien qu’elle soit désormais ministre du Revenu national. « J’ai tout de suite pensé à faire le suivi avec la FRAQ [Fédération de la relève agricole du Québec] pour qu’ils soient informés de ça. Peut-être qu’ils auront envie de mettre en place un programme qui pourrait soutenir les jeunes producteurs agricoles qui font face à des défis de santé mentale. Il y a une poignée-là qui pourrait les aider à mettre ça en place, parce qu’on sait à quel point l’agriculture, ce n’est pas facile, surtout pour les jeunes », a confié l’ancienne ministre de l’Agriculture, dans une entrevue accordée à La Terre, quelques jours avant le dévoilement du budget fédéral.

Mme Bibeau dit s’être assurée, auprès de sa collègue Ya’ara Saks, ministre de la Santé mentale et des Dépendances, que la clientèle agricole serait visée et priorisée pour avoir accès à ce fonds. Selon elle, d’autres organismes, comme Au cœur des familles agricoles, pourraient également sauter sur l’occasion pour développer des programmes visant les jeunes ou pour faire des partenariats avec des organismes comme Jeunesse, J’écoute, a-t-elle donné en exemple. « Les possibilités sont aux limites de leur créativité à eux. Ils connaissent les besoins beaucoup mieux que moi, mais je sais à quel point la pression est importante sur le terrain présentement », a précisé la ministre.