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Les producteurs agricoles de La Mitis ont maintenant accès à un crédit collectif lors de l’achat de chaux auprès de la Coopérative de producteurs de chaux du Bas-Saint-Laurent.
Selon Mireille Leclerc, cette initiative représente plus qu’un coup de pouce économique. « Du côté humain, on est écoutés dans notre appel à l’aide », estime la productrice ovine de Saint-Gabriel-de-Rimouski.
En vigueur jusqu’à la fin 2025, cette formule vise à stimuler l’épandage de la chaux, une pratique actuellement menacée par le contexte économique difficile. Le Syndicat de l’Union des producteurs agricoles de La Mitis, la MRC de La Mitis et la Coopérative de producteurs de chaux du Bas-Saint-Laurent ont mis en place un projet qui offre à toutes les entreprises agricoles de La Mitis un crédit de 10 $ la tonne de chaux épandue, jusqu’à concurrence de 100 tonnes par entreprise.
L’objectif ultime est que 8 000 tonnes de chaux soient épandues dans les champs du territoire. Jusqu’à maintenant, les terres en ont reçu 1 300 tonnes.
Bénéfice économique
Dans un climat agricole qu’elle juge morose, Mireille Leclerc y voit d’abord un avantage économique. « C’est un investissement dans la vitalité des sols. Avec l’incertitude sur le plan agricole, on va souvent vers une vision à court terme. Mais, si on veut développer notre entreprise, il faut penser à moyen ou à long terme. Cette initiative nous permet d’élargir notre vision et de garder des sols en santé. Des sols structurés permettent de diminuer la compaction et de retenir les éléments fertilisants pour que tout le travail qu’on fait sur nos sols soit rentable et profitable. »
Un sol bien chaulé se répercute sur la qualité des fourrages, soutient-elle. « Ça permet d’augmenter le calcium, et celui-ci est plus facilement assimilable. C’est vraiment un apport qui part du sol, qui passe par la plante et qui contribue à la santé des animaux », affirme-t-elle.
Bénéfices sur le plan humain
Sur le plan humain, Mme Leclerc considère que l’initiative met un baume sur le sentiment voulant que tout va mal, que les MRC ne soutiennent pas l’agriculture et que les agriculteurs sont isolés. « Une mesure franche comme celle-là vient réduire les coûts directs dans l’entreprise », soulève la propriétaire de la Ferme Jalec et Fille. « Dans mon cas, c’est une réduction de 1 000 $, mais il y a aussi un côté humain. Je me dis que la MRC est contente que j’occupe le territoire et que je prenne soin des terres de La Mitis. Je suis reconnue comme étant dynamique dans ma communauté. »
Cet automne, l’agricultrice a utilisé 30 tonnes de chaux dans ses champs. Elle en épandra 70 autres tonnes d’ici le 31 décembre 2025.