Actualités 24 mai 2024

Les archives de La Terre de chez nous accessibles à tous

Tout un pan de l’histoire agricole du Québec, raconté dans les éditions de La Terre de chez nous depuis sa fondation, en 1929, est désormais accessible au grand public sur le site Internet de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).

Ces milliers de pages ont été numérisés et réunis dans la collection numérique de l’institution. « Ce titre-là, La Terre de chez nous, qui est très important du point de vue de l’histoire de l’agriculture, avait été numérisé depuis déjà plusieurs années, mais les fichiers reposaient sur nos serveurs et n’étaient pas diffusés », précise Marie-France Leclerc, bibliothécaire aux collections patrimoniales à la BAnQ. Dernièrement, une entente avec les éditeurs du journal a permis de libérer les droits d’auteur, une étape nécessaire pour permettre la diffusion des archives au grand public.

Parmi les critères qui déterminent quels journaux sont numérisés et diffusés dans cette banque, Mme Leclerc énumère entre autres l’importance historique du titre, sa représentativité régionale, mais également les demandes des usagers qui souhaitent accéder à ces archives.

Les microfilms à la rescousse

Les éditions de La Terre de chez nous accessibles sur BAnQ numérique représentent 155 000 fichiers, soient l’équivalent du même nombre de pages de journaux, dont la numérisation a demandé environ 210 heures de travail, rapporte Lisa Miniaci, directrice de la conservation et de la numérisation à la BAnQ. Ce qui a tout de même facilité la tâche, c’est que les journaux de 1929 à 2013 avaient déjà été transférés sur microfilm d’année en année, un support analogique qui permet de conserver les journaux sur un film photographique. Il est ainsi plus rapide de numériser par la suite, indique Mélanie Tremblay, coordonnatrice à la numérisation et à l’audiovisuel à la BAnQ. « Ça prend environ trois mois pour numériser un titre à partir de microfilm, alors que ça pourrait prendre plusieurs années pour faire le même travail à partir des versions papier », spécifie-t-elle.

Son équipe dispose de neuf types de numériseurs pour effectuer ces transferts vers le numérique.

On en a, par exemple, pour les journaux de plus grands formats ou pour ceux qui sont reliés. Dans le cas de La Terre de chez nous, c’était à partir des microfilms, donc on a des numériseurs à microfilms aussi.

Mélanie Tremblay, coordonnatrice à la numérisation et à l’audiovisuel à la BAnQ

Des logiciels permettent ensuite de faire la reconnaissance de caractères. C’est d’ailleurs l’un des principaux avantages de la numérisation des journaux, indique-t-elle, puisqu’il devient ensuite possible de faire des recherches par mot-clé, alors que les versions sur microfilms ou sur papier imposent une lecture page par page pour retracer l’élément recherché. L’autre avantage est d’être plus facilement accessible en ligne plutôt qu’en consultation sur place.

Tous les périodiques et autres documents numérisés sont logés sur un serveur de BAnQ, qui dispose d’un espace de stockage de quatre pétaoctets, déjà remplis à moitié, signale Mme Miniaci.

Comment y accéder?

En accédant au site Internet de BAnQ, il suffit de cliquer sur l’onglet de la bibliothèque numérique, et de faire une recherche avec le nom du journal La Terre de chez nous pour accéder à l’intégralité des éditions de 1929 à 2013. Pour naviguer dans le calendrier et l’outil de recherche, vous devez d’abord ouvrir n’importe laquelle des éditions. Une recherche pourra alors être faite par mots-clés. Les articles ou l’édition complète peuvent aussi être téléchargés ou imprimés. Notons que les éditions qui n’étaient pas sur microfilm, donc à partir de 2014, ne sont pas disponibles.