International 24 mai 2023

Le parcours du bétail lorsqu’il voyage en avion

Le transport aérien de bétail est complexe et coûteux. Toutefois, il est plus rapide que le fret maritime, ferroviaire ou routier. Cela en fait le moyen de transport de prédilection des animaux de ferme de haute qualité génétique à travers le monde. Voici comment un troupeau transite d’un pays à un autre.

Quarantaine

En raison de la réglementation internationale qui existe dans les accords bilatéraux entre les pays, il y a certaines exigences à respecter pour préparer des animaux à l’exportation. L’une de ces exigences, quel que soit le pays de destination, est la quarantaine. Le groupe d’animaux identifié pour une commande particulière est placé en quarantaine dans une grange ou une pièce indépendante des autres animaux et est isolé pendant 30 jours. Au cours de cette période, ces animaux sont soumis à une batterie d’évaluations des maladies. Si leur état de santé est jugé « satisfaisant », ils peuvent être exportés. Ils quittent alors l’installation de quarantaine et sont transportés par voie terrestre vers un aéroport de départ, qui peut se situer au Canada comme aux États-Unis. 

Préparation au décollage

L’aéroport de Montréal ne possède pas les infrastructures nécessaires pour charger les palettes de bétail dans les avions-cargos. À Toronto, Air Canada possède une ferme-entrepôt dans laquelle les animaux sont installés en attendant de monter dans l’avion. Les animaux sont ensuite regroupés en fonction de leur poids et de leurs dimensions, puis embarqués dans des caisses d’expédition construites sur des palettes d’avion munies de roulettes. Il y a un maximum de cinq vaches par palette dans l’avion ou une dizaine de porcs, par exemple, pour un total d’environ 500 kg. Dans les caisses d’expédition, fabriquées en bois et en grillages et réglementées par l’Association du transport aérien international, les animaux ont accès à de l’eau et à de la nourriture. Il faut non seulement séparer les taureaux et les femelles avec des barrières, mais également les mâles entre eux, en raison des risques de bagarre. Si l’animal a des cornes, il faut les recouvrir d’un morceau de caoutchouc afin de ne pas abîmer l’intérieur de l’avion. Ensuite, une plateforme élévatrice à ciseaux est utilisée pour monter les palettes à l’intérieur de l’avion, puis elles sont roulées et attachées au plafond pour ne pas bouger. Il y a toujours quelqu’un qui accompagne les animaux durant le voyage pour s’assurer de leur donner à boire et à manger. 

Atterrissage

Arrivées à destination, les caisses sont débarquées de l’avion, puis inspectées par les douanes et les services agricoles locaux (l’équivalent de l’Agence canadienne d’inspection des aliments). Une fois l’inspection effectuée, les animaux sont transférés de leurs caisses d’expédition à des chariots, où ils ont accès à de la nourriture et à de l’eau, et sont transportés jusqu’à une installation de quarantaine où ils séjourneront pendant 30 jours. Certaines infrastructures de quarantaine sont gérées directement par les clients, alors que d’autres sont gérées par les gouvernements locaux. Les animaux sont par la suite envoyés à la ferme qui les a acquis.