International 15 mars 2023

Le ministre Lamontagne revient du Japon avec des idées en tête

Joint par La Terre à Tokyo, alors qu’il était en mission économique au Japon, du 6 au 10 mars, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, affirme qu’il rentre au bercail avec des idées en tête pour accroître les exportations.  

La dernière visite d’un ministre de l’Agriculture du Québec sur le territoire japonais remonte à 2012. Neuf ans plus tard, en 2021, la valeur des exportations québécoises au Japon se chiffrait à 495 M$, faisant de ce pays le troisième marché d’exportation bioalimentaire de la province. 

Le ministre Lamontagne était heureux d’apprendre que pour intégrer la chaîne Costco au Japon, un fournisseur bioalimentaire n’est pas obligé d’approvisionner les 31 succursales dès le départ. Photo : Gracieuseté du cabinet d’André Lamontagne

Dès son arrivée au Japon, le ministre Lamontagne a visité le plus important salon commercial d’aliments et de boissons de la zone Asie-Pacifique, Foodex, où des producteurs et transformateurs québécois figuraient, cette année encore, parmi les exposants. Le ministre a rencontré des importateurs et représentants d’entreprises québécoises dans ce pays, notamment dans les secteurs porcins et acéricoles.
Il a également rencontré le président de Costco Japon. « Je reviens au Québec avec des entreprises en tête. J’ai déjà envoyé une couple de textos à des entrepreneurs et des transformateurs au Québec. J’ai posé des questions au gars de la mise en marché de Costco au Japon et [je me suis fait répondre : “Si tu as des nouveaux produits], emmènes-en”. Je vois des opportunités partout. Maintenant, c’est de voir comment, au ministère et au gouvernement, on peut être aidants », raconte-t-il. 

André Lamontagne a aussi appris que pour intégrer la chaîne, un fournisseur bioalimentaire n’a pas l’obligation d’approvisionner les 31 succursales du pays dès le départ. Le produit sera d’abord vendu dans une seule région. « C’est une autre bonne nouvelle, indique-t-il. Si le produit leur convient, ils leur feront de la place dans leur écosystème. » D’autant plus que Costco a des plans de croissance sur le territoire japonais. Le ministre Lamontagne laisse entendre que le nombre de succursales pourrait doubler d’ici 10 ans. 

Le transport, un irritant

Pour les Japonais, les problèmes de logistique et les coûts de transport pour acheminer les produits québécois sur les étals de leurs épiciers à des prix compétitifs constitue l’enjeu de l’heure. Une des solutions proposées au ministre serait de faire partager les conteneurs d’expédition par plusieurs entreprises québécoises exportatrices. Le gouvernement ne pourra pas agir directement sur les coûts de transports, mentionne M. Lamontagne, mais pourrait, par l’entremise de la division du développement des marchés du ministère de l’Agriculture, travailler avec le Groupe Export agroalimentaire pour favoriser le maillage entre les membres de l’organisation et que ces derniers se regroupent pour effectuer certains envois. 

Le ministre souligne par ailleurs les commentaires « unanimes » des importateurs japonais de porc à l’égard de leurs partenaires québécois. Ils ont souligné à la fois la qualité des produits et de la relation d’affaires qui s’est développée entre les partenaires, ce qui est un enjeu extrêmement important là-bas.