Environnement 25 novembre 2020

Un nettoyage festif

Une ancienne bergerie parsemée de déchets, dans le secteur d’Amqui, au Bas-Saint-Laurent, a été le théâtre d’un grand nettoyage collectif impliquant plusieurs bénévoles. Le nouveau propriétaire poursuit encore aujourd’hui l’assainissement des lieux.

« Quand j’ai acheté en 2013, il y avait de vieux instruments aratoires, des amoncellements de bois, des pneus, beaucoup de pneus, et même un vieil autobus scolaire. En 2016, on a fait une grosse journée de nettoyage. Il y a eu beaucoup d’entraide. L’équipe de bénévoles de PurNat était là, des employés de la compagnie Telus sont venus faire du bénévolat, des membres du club de VTT régional aussi. Ils ont sorti plusieurs conteneurs. Il y a même eu un reportage à la télévision. C’était extra », témoigne Réjean Langlois, de Saint-Léon-le-Grand.

À peu de frais

M. Langlois poursuit le ménage de sa terre, et avec un peu de débrouillardise, il réussit à le faire à peu de frais. « Au lieu de louer des conteneurs, je vais porter des voyages de déchets au centre de tri. J’en ai fait une quarantaine cette année. Le bois de grange a encore de la valeur, alors au lieu de payer pour faire démolir les vieux bâtiments, j’ai trouvé quelqu’un qui est venu tout chercher ça. Même chose pour le fer : il y a une compagnie qui vient et qui donne un peu d’argent. C’est certain que c’est long tout nettoyer, mais je redonne à la terre ce qu’elle mérite », souligne-t-il.

L’ancien propriétaire de la bergerie a été négligent dans l’entretien des lieux, mais M. Langlois se montre compréhensif. « Ça n’a pas été facile pour lui. Il a été obligé de faire abattre son troupeau en raison de craintes associées à la maladie de la tremblante du mouton. Et moi aussi,  je viens d’une ferme. Je sais qu’il n’y avait pas de collecte d’ordures à l’époque et certains agriculteurs se sont fait un dépotoir qui a grossi de génération en génération. »

Il croit que la municipalité devrait avertir les gens avant que la situation ne prenne trop d’ampleur. « Mais c’est délicat, car les gens se sentent jugés et tout le monde se connaît dans les petits villages », observe-t-il.

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