Élevage 2 septembre 2014

Intérêt croissant pour le porc et le boeuf en Asie

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Les plus grandes inquiétudes dans l’ensemble du marché de la viande de l’Asie se portent vers les prix et la disponibilité.

C’est ce qu’a affirmé Phil Seng, le président-directeur général du U.S. Meat Export Federation (U.S. MEF). Évidemment, chaque pays a des besoins en importation qui lui sont spécifiques. C’est le cas, par exemple, du Japon.

On y voit souvent des abats de bœuf sur les grilles de yakiniku (barbecue coréen), des mets offerts en dégustation à la Foire du yakiniku de Tokyo 2012, où M. Seng se trouvait avec deux douzaines de ses collègues pour la Conférence sur la mise en marché en Asie du U.S MEF. Parmi le groupe, on comptait des cadres du quartier général de Denver, dans l’État du Colorado, ainsi que des membres des bureaux représentatifs de l’organisation en Chine, en Corée du Sud, à Hong Kong, au Japon, à Singapour et à Taiwan.

Alors que les coupes de bœuf traditionnelles sont toujours en vogue au pays du Soleil-Levant, M. Seng y relève aussi une forte demande pour une plus grande disponibilité d’abats de bœuf du Canada et des États-Unis. « Les Japonais ont vraiment hâte que cela soit possible », a-t-il affirmé. Les importateurs et utilisateurs devraient voir leur souhait se réaliser cette année, car leur gouvernement a demandé le mois dernier à sa Commission sur la sécurité des aliments (CSA) d’étudier la pertinence de hausser de 20 à 30 mois l’âge limite des bovins du Canada et des États-Unis, desquels il est possible d’exporter de la viande vers le Japon, et aussi de permettre le retour du bœuf français et hollandais avec une limite de 20 mois. Comme l’ont été le bœuf du Canada et celui des États-Unis, le bœuf de l’Union européenne est sur le coup d’un interdit ici à cause de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Le Comité sur les prions de la CSA, dont le rôle est de déterminer les risques de transmission de l’ESB, a d’ailleurs tenu sa première séance publique d’étude sur ces questions le 19 janvier.

La Chine et la Corée du Sud

Le vice-président senior pour la mise en marché et la communication de l’U.S. MEF, Dan Halstrom, se trouvait précédemment en Chine, où le bœuf des États-Unis est interdit depuis 2003, aussi à cause de l’ESB. « Nous demeurons optimistes et croyons que la situation se rétablira éventuellement », a-t-il confié. En ce qui concerne le porc, la Chine représenterait l’eldorado. Effectivement, la consommation de porc de ce pays dépasse sa capacité de production actuelle. « Particulièrement pour les abats, où la demande est très forte », a-t-il dit.

Pour sa part, le vice-président adjoint au programme international de l’U.S. MEF, Greg Hanes, était la semaine précédente en Corée du Sud, où la pénurie de porc résultant de l’épidémie de fièvre aphteuse qui a sévi de la fin de l’automne 2010 jusqu’au début du printemps dernier se faisait sentir. « Maintenant que la fièvre aphteuse est contrôlée, ils s’efforcent d’agrandir les effectifs de leur cheptel, mais entre-temps, ils auront besoin de nous pour combler leurs besoins en porc », a expliqué M. Hanes.