Économie 26 mars 2024

Québec investit 40 M$ dans un centre d’innovation agrotechnologique

L’ASSOMPTION – Le premier ministre du Québec, François Legault, et son ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, ont récemment confirmé la subvention de 41,7 M$ accordée pour la construction du nouveau centre d’innovation en agrosciences et en agrotechnologies, à L’Assomption, dans Lanaudière. L’événement de presse du 22 mars a été l’occasion de dévoiler les premières images de l’édifice qui verra le jour d’ici deux ans dans la Zone Agtech, comme l’a rapporté La Terre au début février.

Ce projet de 46,3 M$ permettra de regrouper dans un même édifice les activités de recherche, d’incubation et d’accélération d’entreprises technologiques de la Zone Agtech ainsi que les activités de recherche appliquée en agriculture du Carrefour industriel et expérimental de Lanaudière (CIEL). La contribution globale de ces deux organisations sera de 3,1 M$, tandis que le Mouvement Desjardins investira, pour sa part, 1,5 M$

Le complexe accueillera le CIEL sur deux des étages et les futurs bureaux de la Zone Agtech, sur deux autres. On y trouvera aussi des espaces de travail pouvant être loués à des entreprises pour de la recherche et du développement. « On veut qu’il se crée une émulation entre elles, avait expliqué la directrice générale de la Zone Agtech, Marilou Cyr, lors d’une entrevue en février. Ce sera aussi bien des start-up que des entreprises établies. Elles auront notamment accès à de l’équipement de pointe qui sera mis en commun, ce qui réduira les coûts de développement. »

Les nouvelles installations comprendront des salles de rencontre et de formation ainsi qu’un complexe de serres à la fine pointe de la technologie, afin de tester et de valider des technologies agricoles et des bioproduits végétaux.

Été désastreux

En conférence de presse, le premier ministre Legault a rappelé l’été désastreux qu’ont connu les agriculteurs en 2023 et précisé l’intention du gouvernement : « Avec ce projet, on veut venir en aide aux agriculteurs. On a besoin d’améliorer notre productivité, arriver à faire plus avec les mêmes ressources et le même nombre d’employés », a-t-il affirmé, en réitérant la volonté de gouvernement de poursuivre la voix de l’autonomie alimentaire et de faire baisser le seuil d’importation actuel de 50 % des aliments.

Questionné quant à l’accessibilité financière de ces technologies, le ministre Lamontagne a précisé que différents programmes financiers existaient. « Il y a le soutien du ministère de l’Économie et le soutien d’Investissement Québec, a-t-il énuméré. Mais il faut dire qu’il y a plusieurs agriculteurs qui sont de grandes entreprises et il y a aussi le programme Productivité végétale qui a un grand succès. »

Un grand chantier pour les allégements réglementaires

Le premier ministre Legault a rappelé qu’il travaillait activement, notamment avec l’Union des producteurs agricoles et avec le ministère de l’Environnement, à alléger la réglementation en matière de production agricole. « Ça n’est pas juste que les produits importés n’aient pas à respecter les mêmes normes. C’est difficile de demander à nos agriculteurs d’être compétitifs, a-t-il expliqué. On va lancer un grand chantier pour des allégements réglementaires. »