Le président de l’organisation FERME, René Mantha, passe le relais à Denis Hamel.

À 65 ans, il juge le moment venu de rentrer à la maison. « J’ai beaucoup aimé côtoyer les producteurs agricoles au cours de ces années. J’ai appris à bien les connaître et à partager avec eux leurs joies et leurs peines », a-t-il confié en entrevue à laTerre.

René Mantha terminera le 30 novembre sa dernière journée de travail au Marché Central, dans les bureaux de la Fondation des entreprises en recrutement de main d’œuvre agricole étrangère (FERME). Il a fondé cette organisation en 1989 avec Alain Gibouleau, le président de Productions Margiric aujourd’hui décédé.

« Au début, une soixantaine d’entreprises agricoles, de la Montérégie principalement, ont fait appel à nos services pour faire venir des travailleurs étrangers temporaires. Nous en avons plus de 700 actuellement et on les retrouve aussi loin qu’au Lac-Saint-Jean et en Abitibi », observe-t-il.

15 000 travailleurs étrangers

René Mantha croit que le nombre de travailleurs du Mexique et du Guatemala, par exemple, va doubler d’ici à cinq ans. « On en comptera 15 000, sans doute, en 2017. Les fermes québécoises auront de plus en plus besoin de ces travailleurs étrangers, faute de travailleurs québécois pour faire le travail en agriculture », prédit-il.

Denis Hamel, de son côté, se dit prêt à relever « de gros défis », particulièrement celui de la réforme de l’assurance emploi du gouvernement Harper. « Nous ne sommes pas rassurés par les intentions de la ministre Diane Finlay sur les travailleurs saisonniers », a-t-il évoqué. Denis Hamel arrive de la Fédération des chambres de commerce du Québec, où il occupait le poste de vice-président aux affaires publiques.