Vie rurale 26 novembre 2014

Charles Sirois défend Pangea

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L’homme d’affaires Charles Sirois estime être « une cible facile » et il déplore qu’on ne comprenne pas son modèle Pangea.

« Pourtant, quand on me laisse la chance de l’expliquer, ce modèle, on dit : wow! », a-t-il confié mardi dans une entrevue à la Terre, après avoir parlé d’entrepreneuriat international devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).

Selon lui, ce modèle qu’il a testé au Lac-Saint-Jean — la Banque Nationale demeure « un investisseur passif », nuance-t-il — est là pour rester.

« On a 7 sociétés opérantes agricoles (SOA), présentement au Québec, et on veut en développer au moins 12 autres en région, annonce-t-il. Il y en a une qui est en voie d’être créée dans Kamouraska ». « Avec nous, plaide-t-il, les terres trouvent preneurs. À Kamouraska, on vise des terres qui sont à vendre depuis 7 ans. »

Expansion hors Québec

Il souhaite en outre prendre de l’expansion en Ontario, avec 20 à 25 SOA, sur une période de cinq ans. Des coentreprises verront également le jour dans le nord-est des États-Unis, selon ses plans. « J’adore construire des entreprises, s’enthousiasme-t-il. Mais il y en a qui ont peur du monde financier. »

Relève agricole

Pascal Hudon, président de la Fédération de la relève agricole du Québec, a profité de l’occasion pour le questionner. Ce dernier lui a reproché de déstructurer les campagnes et d’asservir une génération en créant des coquilles vides. « Pour la relève agricole, votre modèle, c’est non! » a-t-il tonné. Charles Sirois lui a plutôt répondu qu’il aurait « beaucoup de mérite à comprendre ce qu’on fait ». « Je pense sincèrement qu’on va finir par être mieux compris, a-t-il dit. Au Lac-Saint-Jean, on sent de moins en moins d’hostilité à notre endroit de la part de l’UPA régionale. »

Il fait valoir que Pangea a dépensé 5 M $ là-bas et « on va continuer de le faire ». « Chose certaine, on commet une énorme erreur lorsqu’on tente de nous associer à un fonds spéculatif. Et nous n’avons aucun intérêt à payer trop cher pour acheter des terres. »