Vie rurale 8 septembre 2014

Grands Prix de la ruralité 2012

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La troisième mouture de la Politique nationale de la ruralité (PNR) devrait inclure un programme particulier pour la rénovation et la mise en valeur des places de village, du patrimoine bâti et des paysages.

C’est la suggestion formulée par Bernard Vachon, spécialiste en développement local et régional, qui a été honoré lors du dévoilement des lauréats des 5es Grands Prix de la ruralité, à l’Assemblée nationale. La cérémonie a été assombrie par le décès de Gilles Roy, chef de file des Opérations Dignité au début des années 1970.

« Il n’y a pas de territoires sans avenir, il n’y a que des territoires sans projets », a paraphrasé Bernard Vachon au moment de recevoir le prix Mérite à la recherche, décerné pour la première fois par le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire. Le lauréat a précisé que ce slogan, lancé en France dans les années 1970, est toujours inspirant chez les intervenants du milieu rural en Europe.

Membre du Comité de travail pour conseiller Québec quant à la prochaine mouture de la PNR, Bernard Vachon estime que notre ruralité est en pleine transformation. Longtemps considérée comme terre d’exode et d’abandon, a-t-il déclaré, la campagne québécoise est aujourd’hui rêvée, convoitée, fréquentée et occupée.

« Un peu partout, on perçoit un puissant désir de campagne », a-t-il affirmé, après avoir reçu son prix des mains du ministre délégué aux Régions et responsable de l’application de la Politique nationale de la ruralité, Gaétan Lelièvre.

Gilles Roy

L’un des trois curés en colère qui ont piloté la résistance à la fermeture de 75 villages au Bas-Saint-Laurent au début des années 1970, Gilles Roy, a rendu l’âme le mercredi 3 octobre, à la veille de la cérémonie des Grands Prix de la ruralité. C’est donc à titre posthume qu’on lui a remis le prix Hommage, la plus haute distinction décernée par l’État québécois pour honorer les figures de proue du développement rural.

Gilles Roy a défendu la ruralité pendant plusieurs décennies. En 1971, il a été l’un des trois curés à signer le Manifeste des curés en colère à Esprit-Saint, au Bas-Saint-Laurent. Tête dirigeante des Opérations Dignité, il devient animateur rural pour le projet de développement communautaire au Témiscouata, le JAL (Saint-Juste-du-Lac, Auclair et Lejeune). Il sera l’un des instigateurs de la mise en valeur de quatre millions d’entailles pour le sirop d’érable, de la création des projets de pommes de terre de semence et du groupement forestier du Témiscouata.