Vie rurale 8 septembre 2014

De la tire d’érable sur 4,5 km

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Tel que publié dans La Terre de chez nous

Une coulée de tire d’érable qui s’étend sur une distance de 4,5 km.

C’est le défi un peu fou relevé avec succès le dimanche 26 janvier dernier par Roxanne Bourbon, de Sainte-Marie-de-Beauce. Choisie comme duchesse de Lévis, la jeune femme a eu l’idée de cette activité originale pour maximiser ses chances de devenir la reine de la 60e édition du Carnaval de Québec.

« On a même dépassé notre objectif et on a atteint notre record », affirmait Roxane Bourbon, heureuse de se trouver parmi les duchesses qui effectuent un retour au Carnaval après une longue absence. L’activité a eu lieu à La cache à Maxime, de Scott-Jonction, en Beauce. Malgré le froid sibérien, plus de 1 500 personnes se sont sucré le bec gratuitement.

Les syndicats Appalaches-Beauce-Lotbinière et Côte-du-Sud, ainsi que la Fédération des producteurs acéricoles du Québec ont commandité le sirop pour cette coulée historique. Président du Syndicat Appalaches-Beauce-Lotbinière, Gérald Morin croyait à l’origine qu’une quarantaine de gallons de précieux nectar suffirait amplement.

Au total, deux barils totalisant 65 gallons auront été nécessaires pour satisfaire l’appétit des convives.

« Il n’est pas resté une seule bouchée », se réjouissait M. Morin, impressionné de voir autant de monde par un froid sibérien. Entamée vers 13 h, témoigne-t-il, la coulée s’est déroulée jusqu’à 14 h 30 et « il restait encore du monde à 15 h pour s’arracher les derniers morceaux ».
L’aménagement du site a été confié à un entrepreneur général de Saint-Henri-de-Lévis, la firme Wilfrid Allen. Contremaître auprès de cette entreprise, Gaétan Fortier n’a disposé que d’une semaine pour relever le défi. Il a utilisé des tréteaux et des madriers pour installer les corridors destinés à recevoir la neige sur laquelle reposait la tire. Lui-même producteur acéricole à Honfleur de Bellechasse depuis 30 ans, Gaétan Fortier constituait le candidat idéal.

« C’est le genre de défi qui ne me dérange pas trop », s’amusait-il, signalant au passage que son personnel se trouvait d’ailleurs à l’ouvrage dans sa propre érablière de 20 000 entailles pour effectuer l’entaillage.