Élevage 20 avril 2017

Pour une transition vers les volières réussie

Les préoccupations en matière de bien-être animal exacerbent la pression exercée sur les producteurs d’œufs, qui optent de plus en plus pour l’élevage en volière. Si les risques que présente ce type d’élevage s’avèrent bien réels, la clé du succès tient en trois mots : planification, observation et ajustement. Voici un petit tour d’horizon des éléments techniques à considérer.

Tout le monde souhaite augmenter sa production, faciliter la gestion de son élevage et éviter l’apparition de maladies. Les cages traditionnelles offrent notamment l’avantage d’une absence de contact entre les poules et les excréments, d’œufs toujours beaux et propres. Mais les valeurs du consommateur changent et l’industrie doit s’adapter. En Europe, il n’est désormais plus permis d’utiliser des cages.    

Bart Stokvis, directeur des services techniques chez Hendrix Genetics ISA et copropriétaire d’une clinique vétérinaire, s’emploie à démontrer que bien que les coûts d’exploitation soient plus élevés et que le temps de gestion soit plus important en volière, il est possible d’arriver à relever le défi de la pérennité. Grâce à son expérience, il jette les bases d’une stratégie gagnante.   

« Il faut d’abord savoir que les poules blanches, bien que plus nerveuses, conviennent généralement mieux à l’élevage en volière. Elles ont entre autres pour caractéristique de sauter plus facilement que les poules brunes, qui nécessitent une aide supplémentaire. Avec un bon croisement, on peut parvenir à des résultats intéressants, l’idée étant que l’oiseau doit pondre en hauteur, dans les nids, et non sur le plancher », note M. Stokvis.

Parmi les autres considérations essentielles, l’éleveur aura à tenir compte de l’alimentation. Comme les oiseaux bougent, les besoins énergétiques ne sont pas les mêmes qu’en cage. De la nourriture et de l’eau doivent d’ailleurs être disponibles sur tous les paliers, idéalement devant les nids pour que les poules aillent y pondre. Pour garder les volailles occupées, il est aussi indiqué de prévoir de la luzerne et des pierres.

Ventilation et lumière 

« Dans les courants d’air, il n’y a pas d’oiseaux. Une bonne ventilation est également nécessaire à la réussite d’un projet en volière, expose le spécialiste. La lumière constitue un facteur déterminant; elle doit être bien distribuée dans le bâtiment. Il faut faire en sorte que la lumière prédomine dans les zones d’alimentation, au-dessus des allées. Et par rapport à la lumière blanche, la lumière rouge aide à garder les poules plus calmes. »

Bart Stokvis rappelle également que des systèmes intelligents de volière peuvent être installés. Il insiste par ailleurs sur l’importance de vacciner les oiseaux contre la coccidiose et de résister à l’envie d’étendre trop de litière sur le plancher afin d’éviter une ponte au sol. « Au moins une fois par semaine, jusqu’à l’âge de 13 semaines, il est bon de s’assurer que les volailles enregistrent un gain de poids », ajoute-t-il.

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