Vie rurale 20 décembre 2016

Nouveau départ pour Canards du Lac Brome

ASBESTOS — « On devrait commencer l’abattage cette semaine », lance Mario Côté, président de Canards du Lac Brome à son nouvel abattoir, qu’il considère comme le plus moderne au monde dans le secteur du canard.

L’ouverture était prévue pour mars 2017, mais en raison de l’incendie qui a ravagé l’abattoir à Lac-Brome en juillet dernier, aucun effort n’a été épargné pour devancer les travaux et permettre l’abattage des canards de Pékin. « On a presque fait des miracles », lance Mario Côté, qui mentionne avoir reçu jusqu’à présent plus de 43 conteneurs d’équipement spécialisé directement d’Europe. Depuis l’incendie de juillet, plus des trois quarts de la production est abattue aux États-Unis, car il n’y a aucun autre abattoir en mesure de déplumer les canards tout en conservant la peau intacte. « Plus de 80 % de la clientèle recherche un canard avec une belle peau. Nos nouveaux équipements vont nous permettre d’augmenter la qualité, notamment de congeler la viande en surface, et de développer des marchés », déclare Mario Côté.

Crédit photo: Martine Giguère
Crédit photo: Martine Giguère

Saisir l’opportunité

Lorsque l’abattoir de Viande Laroche a fait faillite à l’automne 2015, Mario Côté y a rapidement vu un grand potentiel de développement pour les Canards du Lac Brome. L’homme d’affaires a investi près de 30 M$ pour aménager l’abattoir d’Asbestos et construire un couvoir et six canardières destinées à la production d’œufs d’incubation de canards, tous à Lac-Brome. « La production actuelle est de 2 millions de canards par année. On veut monter à 5 millions d’ici quatre ans », indique-t-il. D’autres investissements de 10 à 15 M$ sont prévus au cours des prochaines années pour augmenter la capacité de production. À Lac-Brome, le dossier d’assurances n’est pas encore réglé, mais Mario Côté entrevoit la possibilité d’y construire une usine de deuxième transformation.

Au maximum de sa capacité, Canards du Lac Brome embauchera 150 employés à Asbestos. À l’heure actuelle, une cinquantaine ont commencé à travailler à l’abattoir. « Plusieurs salariés sont d’anciens employés de Viande Laroche. Ils ont déjà été à l’emploi d’un abattoir. Il faut seulement qu’ils développent la précision nécessaire à la découpe de canard », conclut-il.