Élevage 2 septembre 2014

Choix de matériaux pour les parcs collectifs : inox ou bois

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Tel que publié dans Bovins du Québec

Rémy Pouliot a opté pour des cages en inox. « En Europe, les éleveurs en étaient à leur deuxième génération de parcs collectifs. Ainsi, le modèle de cage hollandaise avait fait ses preuves », précise-t-il.

La rentabilité des cages en inox doit être pensée sur 20 ans minimum. « Nous avons aménagé une dernière section l’an dernier; le coût par veau s’élève à 550 $ », évalue Rémy Pouliot. Cet investissement important comporte par ailleurs de nombreux avantages, notamment un entretien minimal entre les lots. Les barreaux en inox ne se grugent pas, pas plus qu’ils ne se brisent. Au sol, le plancher est fait de lattes d’azobé, un bois réputé pour sa grande résistance. L’aire disponible varie de 1,7 à 1,8 m2/veau. Les cloisons amovibles des logettes individuelles se manipulent aisément. « Elles s’enlèvent en quelques secondes, et on les entrepose en haut des parcs », précise Rémy Pouliot. Chaque parc possède une barrière donnant accès au parc suivant, de manière à faciliter la circulation de l’un à l’autre, ce qui simplifie aussi la manipulation des veaux.

L’éleveur François Mayrand a pour sa part fabriqué ses parcs. « J’ai acheté d’anciennes cages en bois d’acajou, que j’ai utilisées pour en faire des parcs dans lesquels chaque veau dispose d’une aire de 1,6 m2 », relate-t-il. Ainsi, le plancher, la devanture du parc et les cloisons des logettes sont formés de ce bois, tandis que des planches d’érable forment les trois autres côtés. « Je fixe les cloisons temporaires avec des vis pour les 50 premiers jours », décrit-il. L’éleveur consacre une journée de travail pour les enlever. Et puisqu’il n’y a pas suffisamment d’espace pour les entreposer dans le bâtiment, il faut compter une deuxième journée pour les transporter dans un autre bâtiment. Entre chaque lot, en plus du nettoyage, les planches d’érable abîmées doivent être réparées. Dans le bâtiment, l’allée d’alimentation sépare les deux rangées de parcs. Et derrière chaque rangée, l’éleveur a laissé une allée de circulation semblable à un corral. « Cela facilite la manipulation des veaux d’un parc à l’autre : en ouvrant la barrière, ils doivent suivre l’allée dans la direction souhaitée. Cette allée est aussi fort utile lorsque je les sors », mentionne-t-il. L’éleveur évalue le coût de son aménagement à 240-250 $/veau. « Cela inclut la perte de production pendant la rénovation », calcule François Mayrand.

En élevage collectif, le cornadis, qui permet un détachement individuel ou de groupe, est un incontournable lors de la buvée. Il importe en effet d’immobiliser les veaux, car les buveurs rapides, gourmands ou dominants pourraient en profiter pour boire la ration d’un autre. En les immobilisant, on peut aussi identifier celui qui n’a pas terminé sa ration, par exemple. Chez les Pouliot, une ardoise au dessus de chaque bol permet de laisser une note pour le train suivant. « On inscrit le numéro du veau et ce que l’on a observé. Si une autre personne soigne les veaux, elle peut faire le suivi », explique Tommy Pouliot.