Élevage 29 août 2014

EXCLUSIF : Un premier pas vers la relance de Colbex?

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Un groupe de producteurs de bovins songe à investir dans la relance de l’abattoir de vaches de réforme Levinoff-Colbex sous la forme d’une coopérative.

Aujourd’hui en faillite, Levinoff-Colbex cessait ses activités il y a près d’un an, soit le 25 mai 2012. Une féroce compétition dans le marché des bovins de réforme et des volumes d’animaux en baisse ont eu raison de l’entreprise acquise en 2005 par la Fédération des producteurs de bovins du Québec.

Au cours des derniers mois, des éleveurs de la région de Chaudière-Appalaches sont « partis en croisade pour aller chercher des appuis » pour le redémarrage de l’abattoir, a confirmé à la Terre Paul Doyon, président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles de la Beauce et l’un des éleveurs derrière l’idée de relance.

Les agriculteurs ont rencontré les anciens opérateurs de l’abattoir, Investissement Québec (principal créancier de Levinoff-Colbex), le syndicat des employés de l’usine et des investisseurs privés, dont un important distributeur de viande. « Tout le monde avait la même question : est-ce que les producteurs seront au rendez-vous? Va-t-il y avoir assez de vaches? » a expliqué Paul Doyon.

Le mardi 30 avril, une quarantaine de producteurs de lait et de bovins de boucherie de toutes les régions de la province se sont donc réunis dans les locaux de l’établissement de Saint-Cyrille-de-Wendover pour discuter de sa relance possible. Un conseil d’administration provisoire de sept membres a été mis sur pied. Avec cette première étape, les agriculteurs espèrent prouver aux éventuels partenaires le sérieux de leur démarche.

Leur plan d’affaires, réalisé avec le concours de la Société de développement économique de Drummondville, se base sur une adhésion volontaire à une coopérative. Le seuil de rentabilité de l’abattoir a été fixé à 1 000 ou 1 200 têtes/semaine, bouvillons d’abattage compris.

« C’est embryonnaire, et je ne dis pas que ça va fonctionner, mais il faut maintenant voir si les producteurs sont intéressés à devenir membres de la coopérative », a résumé M. Doyon.