Élevage 29 août 2014

Le prix du bœuf va-t-il poursuivre sur sa lancée?

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Tel que publié dans La Terre de chez nous

Les producteurs de bovins surveillent de près la flambée des prix dans leur industrie.

Et ils ont de fortes raisons de regarder du côté de la Chicago Mercantile Exchange.

En effet, le prix de la carcasse s’est négocié à un sommet de 1,445 $ la livre, cette semaine, et les paris sont lancés.

Le prix pourrait continuer de s’apprécier davantage au cours des prochaines semaines, dans un marché nerveux où la demande surpasse largement l’offre. Ce qui provoque ces augmentations substantielles.

« Il faut toutefois demeurer prudent », tempère Sonia Dumont, porte-parole de la Fédération des producteurs de bovins du Québec.

Elle ajoute : « Bien sûr que ces augmentations sont positives pour les producteurs, qui peuvent ainsi toucher plus d’argent pour leurs carcasses. Mais il faudra voir si cette tendance haussière se maintiendra dans le temps. »

Une autre question se pose. Faut-il s’attendre à ce que les grandes chaînes d’alimentation relèvent leurs prix de détail, pour refléter cette hausse des prix négociés sur le parquet boursier de Chicago?

Les consommateurs vont-ils devoir payer plus cher pour leur kilo de bœuf? Des scénarios de hausse de 20 % ont été évoqués.

Mais, encore une fois, Sonia Dumont apporte des nuances. « On ne peut spéculer sur des augmentations de prix probables, soulève-t-elle. C’est prématuré. »

Elle fait valoir en outre que le bœuf est « en compétition », dans les comptoirs des supermarchés, avec la volaille et le porc.

« Il faudra voir quelles stratégies adopteront les chaînes d’alimentation [pour maintenir les ventes de bœuf] », résume-t-elle.

Parmi les raisons qui ont soufflé les prix vers le haut, mentionnons la sécheresse dans le Midwest américain à l’été 2012. Celle-ci a détruit plus du tiers des récoltes, tout en faisant grimper le prix du maïs au-dessus de la barre des 350 $ la tonne, contre 200 $ la tonne au cours de l’hiver 2010.

C’est aux États-Unis que l’on retrouve le plus important cheptel, avec 30 millions de vaches de boucherie en 2013. Au Canada, ce nombre a atteint 4 millions, tandis qu’au Québec, les producteurs ont engraissé 175 000 têtes.