Actualités 8 septembre 2018

Du nouveau dans les têtes de moissonneuses-batteuses

Le temps des récoltes est arrivé, et avec lui, le moment de vérifier si les têtes de batteuses valent la peine d’être remplacées. Qu’est-ce que les fabricants ont à proposer sur le marché? L’UtiliTerre est allé sonder le terrain pour vous.

Ce n’est pas toutes les années que de nouvelles têtes de batteuses arrivent sur le marché, mais bon an mal an, les fabricants apportent du nouveau. C’est le cas notamment de MacDon. L’entreprise a lancé cette année les modèles FlexDraper de la série FD1, des tables à tapis adaptées à la récolte des grains et des fèves de soja.

La nouvelle mouture du FlexDraper mise d’abord sur un système de flottaison actif qui lui permet de se maintenir au ras du sol sans pour autant pousser la terre. « La tête conserve son efficacité dans toutes les conditions », explique Joël Woods, gérant des territoires de l’Ontario et du Québec pour MacDon. Selon lui, la réduction de l’écart entre la barre de coupe et les doigts rabatteurs par rapport au modèle précédent améliore aussi le rendement de l’appareil. « Les grains sont convoyés de façon plus homogène et constante sur les tapis », dit-il.

Les doigts du rabatteur s’ajustent facilement, ajoute le spécialiste. « Ça permet de limiter les pertes lorsque le matériel est près du sol, dit-il. La tête est capable d’aller chercher les tiges qui ont été couchées. »

MacDon a déjà vendu plus d’une cinquantaine d’exemplaires de la série FD1 en Ontario et au Québec, selon M. Woods.

La technologie du futur

De son côté, Geringhoff a lancé l’an dernier le TruFlex Razor, une table présentée comme la « technologie du futur » de la récolte des fèves de soja par l’entreprise. « C’est notre grosse nouveauté depuis un an », confie André Hoechli, gérant des ventes chez Machinerie agricole St-Césaire, distributeur des produits Geringhoff.

Le TruFlex se distingue notamment des autres tables par son armature et sa barre de coupe flexible qui s’ajustent aux particularités d’un champ. « Ce qui le démarque aussi, c’est son système intégré de pression d’air en option qui pousse les fèves vers la table pour réduire les pertes », ajoute le spécialiste. Ces caractéristiques, en plus d’une poignée d’autres, font de cet appareil l’un de ceux qui offrent le plus de flexibilité, selon M. Hoechli.

MacDon a lancé cette année plusieurs modèles FlexDraper de la série FD1, des têtes adaptées à la récolte des céréales et du soja.
MacDon a lancé cette année plusieurs modèles FlexDraper de la série FD1, des têtes adaptées à la récolte des céréales et du soja.

Récolte du maïs

Les fabricants de tables de têtes pour la récolte du maïs ne sont pas en reste.

Case IH, par exemple, a lancé cette année un nouveau modèle de tête : la série 4400. Le nez de l’appareil permet de récolter les épis sur des tiges espacées de 20 à 22 po, alors que ses versions précédentes étaient limitées à la récolte des rangées espacées de 30 po.

« C’est une façon d’espacer les plans qui se fait surtout dans le Midwest américain, mais qu’on commence à voir ici », explique Patrick Landry, spécialiste des produits chez Case IH. Selon lui, une attention particulière a été accordée au design de cette tête. « Tout a été fait pour limiter les pertes, dit-il. Le design est fait pour éviter que l’épi ne rebondisse hors de l’appareil, et pour l’amener vers le centre. » En changeant certaines composantes de métal par des pièces de plastique, Case IH a aussi allégé son nouveau modèle de 2 000 lb. 

La récolte, c’est le point culminant d’une année de travail.
La récolte, c’est le point culminant d’une année de travail.

De son côté, Capello commercialise le modèle Diamant depuis quatre ans déjà, et il se vend toujours très bien, selon Jérôme Poussart, spécialiste des produits chez ADJM Agri-Distribution, un distributeur de Capello. « C’est un modèle très populaire entre autres parce qu’il s’installe sur toutes les moissonneuses-
batteuses, dit-il. Ça fait en sorte qu’il a une bonne valeur de revente. »

Case IH vient de lancer les têtes de la série 4400 pour la récolte du maïs.
Case IH vient de lancer les têtes de la série 4400 pour la récolte du maïs.

Mais l’outil ne se distingue pas qu’à ce niveau. La pente des plaques cueilleuses de l’appareil est ajustable, tout comme leur angle d’attaque. « Ça permet de réduire les pertes, explique M. Poussart. De cette façon, on dirige mieux le maïs au centre de l’appareil. » Un système antichoc permet quant à lui d’éviter que les pointes de plastique se brisent. « Dès qu’une pointe rencontre un obstacle, elle se retrousse pour se protéger », ajoute le spécialiste.

Le broyeur qui vient avec l’appareil dirige quant à lui ses poussières du côté gauche de la batteuse. Cette caractéristique permet de réduire le temps consacré à l’entretien des batteuses, qui tirent normalement leur air du côté droit. 

Des conseils pour limiter les pertes

La récolte, c’est le point culminant d’une année de travail. Pour limiter les pertes le plus possible, nos experts y vont des recommandations suivantes :

Assurez-vous que les doigts et la faux soient en bon état. Ajustez aussi l’angle de flexion de la faux, ainsi que l’angle d’attaque des doigts, de façon à atteindre le maximum de matériel possible au sol. Cette opération est particulièrement importante pour la récolte du soja. Une tête mal ajustée pourrait faire éclater les gousses;

Ajustez l’angle de la table en suivant les recommandations fournies par le fabricant. Cette opération est particulièrement importante dans la récolte du maïs. Si l’angle est trop prononcé, des épis rebondiront devant la moissonneuse-batteuse. S’il est trop faible, les épis ne seront pas distribués de façon homogène sur le tapis;

Avant de récolter, faites quelques tests afin d’ajuster la vitesse des tapis et celle de la moissonneuse-batteuse en fonction des conditions de récolte. La vitesse des tapis doit faire en sorte que le mélange circule de façon uniforme afin d’éviter l’encombrement de l’appareil. Effectuez cet ajustement chaque fois que change le type de récolte;

Prenez aussi le temps d’ajuster l’ouverture du système qui retiendra les tiges de maïs en fonction de la largeur des tiges trouvées dans le champ. Il en va de même pour les plaques qui retiendront les épis.

Martin Primeau, collaboration spéciale.