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L’agriculture se modernise, avec des équipements de récolte qui atteignent une efficacité jamais vue. À Compton, en Estrie, Alex Lachance est aux commandes d’une moissonneuse-batteuse géante de marque Fendt de 660 chevaux, qui engloutit 16 rangs de maïs pour un rythme pouvant atteindre 100 tonnes récoltées… à l’heure. Cette performance a toutefois un coût : près de 1,7 M$ pour la moissonneuse et ses deux tables de coupe. À cela s’ajoutent les deux tracteurs de 200 et 300 forces couplés aux débardeurs à grains de 18 et 22 tonnes. Le grain est ensuite transporté à la ferme par quatre tracteurs de 370 à 500 chevaux. Avec un prix moyen de 600 000 $ le tracteur, le chantier de récolte vaut près de 5 M$ en machinerie pour cueillir les fruits de 1 200 hectares de maïs.
Fait intéressant : Alex Lachance indique que l’entreprise vient de changer sa stratégie concernant les moissonneuses.
La nouvelle moissonneuse-batteuse, plus large, récolte à un rythme plus élevé que les deux anciennes combinées, tout en prenant moins de carburant à l’hectare. « On sauve un opérateur. Aussi, avec le nez repliable, ça nous fait moins de manipulations entre chaque champ, car on n’a pas besoin de dépiner le nez comme avec nos 12 rangs pour aller sur la route. L’autre chose, c’est la propreté du grain que sort la nouvelle batteuse, et on a moins de pertes au champ », souligne M. Lachance qui, après cette première année, entend calculer précisément les pours et les contres du changement de stratégie.
Un mode de transport remarqué
L’autre élément qui distingue leur logistique de récolte concerne le transport du grain, même sur de longues distances, qui s’effectue presque exclusivement par des tracteurs de ferme attelés à des semi-remorques. « Ça fait des ensembles de transport peu coûteux comparativement aux remorques agricoles vendues spécifiquement pour transporter le grain sur la route, affirme Alex Lachance. Les semi-remorques, c’est fiable et les pièces sont facilement disponibles et à moindres coûts. »
Dans un rayon de 40 km et moins, la vitesse de transport du grain entre un camion et un tracteur de ferme est semblable, fait-il remarquer, à la différence que de conduire un tracteur n’exige pas un permis de classe 1 comme pour les camions, ce qui facilite l’embauche d’employés. Cette stratégie permet de rentabiliser davantage la flotte de tracteurs qui sert déjà aux semis. Avec tous ces gigantesques Fendt sur la route, la ferme fait tourner les têtes. « Le monde qui a des terres planches trouve qu’on est peut-être suréquipés, mais ici, on a des champs dans des pentes abruptes et même pour les grain cart, ça prend des tracteurs lourds qui ont de la traction, du moteur et des bonnes transmissions », explique M. Lachance.