Volailles 13 avril 2023

Un code intermédiaire sera mis en place

Alors que les éleveurs de volailles sont sur le qui-vive en prévision du retour des oiseaux migrateurs, l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA) s’apprête à dévoiler un nouveau protocole de biosécurité pour faire face au péril de l’influenza aviaire.


Martin C. Pelletier, coordonnateur
de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles

« On s’attend à ce que la menace soit aussi présente ce printemps au Québec qu’elle l’a été l’an dernier », prévient Martin C. Pelletier, coordonnateur de l’EQCMA. En 2022, 23 installations avaient été touchées par ce virus hautement pathogène et en date de la fin février de cette année, 8 sites de production avaient déjà été confirmés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). En raison du caractère contagieux de ce virus, c’est l’ensemble du troupeau qui doit être euthanasié lorsque des cas sont confirmés. 

On s’attend à ce que la menace soit aussi présente ce printemps au Québec qu’elle l’a été l’an dernier.

Martin C. Pelletier

Aux codes vert (situation courante) et orange (situation d’urgence), la version révisée du protocole de biosécurité ajoutera le code intermédiaire de couleur jaune à mettre en place lors des périodes d’intenses migrations. 

De plus, alors que la version originale du protocole ciblait trois types de clientèle (producteurs et employés, visiteurs, et conducteurs de véhicules de services), le nouveau guide comprendra de nouvelles mesures à l’intention des transporteurs de volailles puis des attrapeurs de volailles. 

Notons qu’après l’entrée en vigueur du premier protocole à la fin des années 2000, des mesures avaient été inscrites pour les livreurs de poussins et de dindonneaux et cette clientèle sera bien sûr conservée dans la version révisée.  

L’EQCMA songeait depuis quelques années à mettre à jour son protocole de biosécurité, mais les premiers cas d’influenza aviaire détectés au printemps 2022 au Québec ont précipité les événements. « Jamais le code orange n’avait été activé jusque-là. Nous avons commencé l’exercice de révision l’automne dernier et nous prévoyons terminer ce printemps », souligne Martin C. Pelletier. 

Les mesures du nouveau protocole seront aussi ajustées afin de correspondre aux normes nationales de l’ACIA. « Notre code a été développé avant que des règles soient instaurées au Canada. Comme celles-ci ont été revues en 2018, nous avions des ajustements à apporter pour les rendre conformes », poursuit le coordonnateur de l’EQCMA. 

Soulignons que la nouvelle version du protocole de biosécurité prévoit que le code orange sera activé dans une zone tampon de trois kilomètres autour d’un cas suspect. Cette mesure sera en vigueur entre 24 et 48 heures, le temps que l’ACIA mette en place une zone de contrôle officielle.