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Vertiberry, une entreprise belge implantée au Québec depuis peu, prévoit produire verticalement et commercialiser de jeunes plants de fraises, ainsi que leurs fruits douze mois par année. L’entreprise a inauguré un projet pilote, le 2 décembre, dans les installations de la Zone Agtech à L’Assomption.
L’une des plus grandes difficultés des producteurs de fraises en bâtiment fermé est de s’approvisionner en jeunes plants toute l’année, indique à La Terre le président-directeur général de Vertiberry Belgique, Olivier Paulus. « Chaque ferme verticale promet qu’elle fait de la production toute l’année, mais elles n’ont pas accès aux plantes toute l’année, dit-il. Nous, on fait tout à l’interne, donc aussi la production des plants, et on est capables de [le faire] chaque jour toute l’année. C’est aussi là qu’on peut même aider les autres serres, les autres pépinières et produire des plants de fraisiers pour eux. » À terme, Vertiberry envisage de produire 50 % de jeunes plants et 50 % de fraises.
Plusieurs des 15 producteurs de fraises en bâtiment fermé au Québec achètent leurs jeunes plants au Québec, au Canada et aux États-Unis, mentionne la directrice générale de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, Jasmine Sauvé. Elle voit d’un bon œil l’arrivée du nouveau pépiniériste Vertiberry.
Vertiberry travaille en partenariat avec le sélectionneur italien Mattivi pour les variétés qu’elle produit. « Il y a pas mal de fraises ici, en Amérique du Nord, qui sont des variétés d’Europe, et on travaille avec Mattivi, qui a des variétés qui marchent très bien ici sur le marché d’Amérique du Nord », mentionne M. Paulus. D’ailleurs, la production a déjà commencé à L’Assomption.
Si les jeunes plants de Vertiberry seront uniquement distribués au Québec, les fraises seront commercialisées aux États-Unis dans un premier temps. « J’ai plusieurs clients qui achètent des fraises du Québec en saison et ils ont démontré un intérêt favorable pour des fraises à l’année d’une qualité supérieure à ce qu’il y a présentement sur le marché, autant des fraises en serre qui viennent du Canada, des fraises de la Californie ou du Mexique », soutient le distributeur Éric Fréchette. Ce dernier a personnellement investi dans Vertiberry après que l’entreprise belge ait cherché à étendre ses activités en Amérique du Nord. Le faible volume de fraises qui sera commercialisé à partir de la Saint-Valentin servira à évaluer l’intérêt des consommateurs. M. Paulus assure toutefois qu’il souhaite également approvisionner le marché québécois.
La deuxième phase du projet devrait commencer à la fin de 2025, à Repentigny, et l’entrepreneur vise à commercialiser plus d’un million de kilogrammes de fraises par année.