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Benoît Hervieux a acquis une technologie au laser dans un contexte où Bayer a récemment cessé la commercialisation de l’herbicide Betamix B, soit le seul produit efficace, selon plusieurs maraîchers, pour combattre les mauvaises herbes dans les champs de betteraves.
Comme les options de rechange sont rares, voire inexistantes, plusieurs producteurs témoignent de difficultés, cette saison, à contrôler les mauvaises herbes, alors que la chaleur et l’humidité semblent en avoir favorisé la prolifération.
« Les mauvaises herbes, cette année, ça n’arrêtait pas », constate Éric Messier, maraîcher à Ange-Gardien, en Montérégie.
À Saint-Lin–Laurentides, dans Lanaudière, Jocelyn Majeau cultive normalement 32 hectares de betteraves, mais a réduit ses superficies à 22 hectares cette saison et a engagé plus de main-d’œuvre pour désherber à la main, sans toutefois obtenir les résultats souhaités.
« La mauvaise herbe va plus vite que nous autres. On a commencé le désherbage la première semaine de juin, et on est encore dedans. Normalement, on aurait fini en deux semaines », témoigne l’agriculteur, qui explique que les mauvaises herbes abondantes cachent les plants de betteraves du soleil et nuisent au processus de photosynthèse. « Ça affecte les rendements; les betteraves sont plus petites », observe-t-il.
Après avoir essuyé de premiers refus, l’Association des producteurs maraîchers du Québec ne baisse pas les bras et entend revenir à la charge pour faire homologuer au pays des produits de rechange efficaces.
« Il se peut qu’on y arrive, mais ça pourrait être long », prévient cependant la directrice adjointe, Catherine Lessard.