Lait 7 mai 2024

Le maître des maîtres-éleveurs

DUNDEE – Déjà reconnus pour avoir l’un des troupeaux les plus performants au pays, les Nieuwenhof, de Dundee, en Montérégie, ont accompli un nouvel exploit cette année en obtenant le plus haut pointage moyen par vache de tous les temps pour un maître-­éleveur Holstein Canada. 

« Je dois recevoir deux-trois messages par semaine d’éleveurs qui me demandent : ‘‘C’est quoi, le truc?’’ Mais il n’y a pas de truc particulier. C’est vraiment l’accumulation de toutes les petites décisions que tu prends tous les jours qui fait une différence », affirme, tout sourire, Benjamin Nieuwenhof lorsqu’on lui demande le secret de sa réussite.

Pour maximiser le confort des vaches, celles-ci disposent de logettes avec litière de sable. Crédit photo : Caroline Morneau/TCN

En janvier, la ferme dont il est copropriétaire avec son père, Justin, a reçu son deuxième titre de maître-­éleveur depuis 2009. Cette fois, Holstein Canada a attribué à son troupeau l’impressionnant score moyen de 41,7 points, soit le résultat d’un calcul qui tient compte de la conformation exceptionnelle des vaches et de leur productivité laitière sur environ 14 ans. À titre comparatif, une moyenne de 25 points est généralement ­suffisante pour obtenir la plaque de maître-éleveur.

230 kilos de quota avec 115 vaches

Lorsqu’on entre dans l’étable des Nieuwenhof, on remarque toute de suite qu’elle semble loger peu de vaches, par rapport au quota à produire qui s’élève à 230 kilos de MG/jour. C’est que le troupeau compte parmi les plus productifs au pays, chaque animal produisant en moyenne 2 kilos de MG/jour. À titre comparatif, la moyenne canadienne par vache se situe plutôt à 1,3 kilo de MG/jour.

Si la production laitière a toujours été une force de la ferme familiale fondée par son grand-père, Benjamin estime que le passage de la stabulation entravée à la stabulation libre, en 2011, l’a propulsée. Un bâtiment, dont la fenestration abondante donne beaucoup de luminosité, a été construit cette année-là, puis agrandi en 2018 pour loger les vaches en lactation, celles qui sont taries ainsi que les taures. Les animaux y bénéficient aussi de logettes avec litière de sable, pour plus de confort. « Les vaches durent plus longtemps qu’avant. La ­production a augmenté. La conformation aussi s’est améliorée parce qu’elles font plus d’exercice », ­mentionne le producteur.

Si la production laitière a toujours été une force de la ferme familiale fondée par son grand-père, Benjamin Nieuwenhof estime que le passage de la stabulation entravée à la stabulation libre, en 2011, l’a propulsée. Crédit : Gracieuseté de Nieuwenhof et Associés

Crédit : Caroline Morneau