Zone Agtech : l’épicentre des technologies agricoles au Québec

Lentement, mais sûrement, la Zone Agtech s’enracine dans Lanaudière, érigeant ses premiers bâtiments pour accueillir petites, moyennes et grandes entreprises du monde de l’agtech et des bioproduits végétaux. Coup d’œil sur un projet en voie de devenir LE pôle québécois de l’innovation en agriculture.

Le réseau qu’on crée ici sert tout le monde. Un entrepreneur qui revient par exemple d’une foire en Californie peut partager des informations précieuses pour d’autres membres de la Zone.

Marilou Cyr

La dernière année a été faste pour la Zone Agtech, qui concentre désormais ses ­activités sur deux sites relativement voisins dans les municipalités de L’Assomption et de Repentigny. En plus d’avoir appuyé la construction d’un premier bâtiment locatif sur son site de Repentigny, l’organisme a ouvert son premier espace collaboratif en mai dernier au cœur de la municipalité de L’Assomption. Elle amorcera aussi la construction de son complexe d’innovation sur le site de l’ancienne usine d’Electrolux d’ici la fin de l’année.

La Zone Agtech a rassemblé et mis en place plusieurs leviers stratégiques pour propulser les entreprises qui désirent prendre part au développement d’une chaine alimentaire résiliante, innovante, durable et à faible impact carbone.

« On vient de finaliser les plans », annonce avec enthousiasme Marilou Cyr, directrice générale de la Zone Agtech, qui s’affaire aussi à signer des contrats d’implantation avec des entreprises de toutes tailles afin de garnir cet écosystème spécialisé de Lanaudière. « On discute aussi avec de grands joueurs du Québec et de l’international pour qu’ils s’implantent dans la région », ajoute-t-elle.

Faire émerger les innovations

Première initiative du genre au Canada, la Zone Agtech chapeaute un écosystème ­d’entreprises spécialisées en agtech et en bioproduits végétaux afin de faciliter ­l’émergence de technologies et de solutions innovantes qui propulseront l’agriculture québécoise de demain.

« L’objectif, c’est d’abord d’attirer ici des projets qui cherchent à réduire l’empreinte environnementale de l’agriculture ou à faciliter son adaptation face aux changements climatiques », explique Marilou Cyr. Des projets d’agriculture de précision, de valorisation de résidus, de robotisation et d’automatisation font ainsi leur place aux côtés d’initiatives de culture en serre, de bioproduits végétaux et de solutions alternatives aux protéines animales. « On essaie de couvrir un maximum de filières avec des entreprises de toutes tailles », ajoute-t-elle, parce que « plus elles seront nombreuses, meilleures seront les chances de créer des synergies ».

La Zone Agtech chapeaute un écosystème d’entreprises spécialisées en agtech et en bioproduits végétaux afin de faciliter l’émergence de technologies et de solutions innovantes qui propulseront l’agriculture québécoise de demain.

Et le mot « synergies » n’est pas galvaudé ici. En plus de faciliter les collaborations entre entreprises, la Zone Agtech catalyse l’émergence de nouvelles technologies en agriculture par des maillages stratégiques et de savoir, en plus d’offrir une programmation variée et des services spécialisés pour accélérer le dévelop­pement des affaires. « Le réseau qu’on crée ici sert tout le monde », explique Marilou Cyr. « Un entrepreneur qui revient par exemple d’une foire en Californie peut partager des informations précieuses pour d’autres membres de la Zone », dit-elle.


Un écosystème naissant d’entreprises en agtech 

La Zone Agtech regroupe des entreprises de toutes tailles sur ses deux sites de L’Assomption et de Repentigny. Voici quelques exemples d’entreprises qui s’enracinent dans cette zone entrepreneuriale.

  • GroundUp Data
    Après avoir consacré 17 ans à la préservation des tortues en Norvège, le Gaspésien John Bonardelli est rentré au Québec pour mettre à profit ses connaissances en captation de données en démarrant GroundUp Data. Son entreprise développe un outil de télécommunication de type LoRa qui capte des données grâce à des sondes enfouies profondément dans le sol, et ce, sans s’appuyer sur un réseau cellulaire. 
  • La Boîte Maraîchère — LBM Agtech
    La Boîte Maraîchère offre une solution clés en main à ses clients producteurs. En plus de leur fournir des serres hydroponiques aménagées à même des conteneurs, elle se charge de la distribution en vertu d’une entente avec Sobeys. Sa division LBM Agtech se charge quant à elle d’améliorer les technologies en place dans ses serres afin de réduire leur consommation d’énergie et d’eau.
  • Delight
    Cette entreprise spécialisée dans l’éclairage à lumières DEL offre des solutions d’avant-garde adaptées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur pour différentes clientèles, qu’elles soient commerciales, industrielles ou liées au secteur public. Delight s’appuie sur des solutions intelligentes pour optimiser la consommation d’énergie de ses systèmes d’éclairage en plus d’offrir un service de conception personnalisé.
  • Serres Point du Jour
    Cette entreprise productrice de légumes en serres est née du désir de ses cofondateurs, Robert Thérien et Jocelyn Magnan, d’offrir aux Québécois des produits cultivés chez eux 12 mois par année. Dans ses serres s’étendant sur 0,8 hectare, l’entreprise cultive différentes variétés de tomates, s’appuyant sur des pratiques et des technologies de pointe pour y arriver.
  • Viandes Riendeau
    Cette filiale du Groupe Riendeau ne s’est pas fait prier pour construire le premier bâtiment locatif du deuxième site de la Zone Agtech, situé celui-là à Repentigny. L’espace de 27 000 pieds carrés scindé en espaces industriels locatifs de 2750 pieds carrés modulables accueille des entreprises bioalimentaires ainsi que d’autres, spécialisées en agtech ou en bioproduits végétaux.

La Zone Agtech offre beaucoup de possibilité d’innovation pour les entreprises.

Un accès privilégié

La Zone offre un accès direct à 16 organismes d’accélération et de financement, 8 organismes de recherche et d’enseignement, 1 500 entreprises agricoles ou spécialisées en agtech ou en bioproduits végétaux ainsi qu’au pôle logistique international de Montréal. Jusqu’ici, elle a attiré une ­quarantaine d’entreprises et aspire à dépasser le cap de la centaine dans un proche avenir.

« C’est une industrie encore très jeune qui offre beaucoup de possibilités d’innovation », confie la directrice générale de la Zone Agtech. Celle-ci espère d’ailleurs que l’initiative lanaudoise soit reconnue par Québec comme zone d’innovation de calibre international. « Ce serait un accomplissement vraiment fantastique qui nous permettrait de bénéficier d’appuis supplémentaires », dit-elle.



Ce portrait d’entreprise est une présentation de