Prorec : mettre l’économie circulaire au service des agriculteurs

Depuis 1996, Prorec fait partie de la solution pour limiter le gaspillage alimentaire. Chaque année, l’entreprise de Saint-Hyacinthe récupère des milliers de tonnes de rejets issus de la fabrication d’aliments destinés aux humains et les transforme pour nourrir les animaux. Et la PME continue d’innover.

Biscuits, croustilles, chocolats, bonbons, pains : Prorec donne une seconde vie aux coproduits et aux écarts de production des entreprises de fabrication alimentaire en les transformant en farines et autres produits qui sont réintroduits dans la moulée destinée aux porcs et à la volaille. « Grâce à notre technologie, nous sommes capables de standardiser les intrants et de garantir une constance dans les produits », explique Stéphane Le Moine, cofondateur et PDG de l’entreprise.  

Depuis plusieurs années, l’entreprise récupère aussi les sous-produits de la transformation laitière, et depuis 2021, cet ingrédient est introduit de façon importante dans les fermes laitières où les producteurs peuvent l’ajouter à la diète de leur cheptel. « Suite à la transformation du lait en fromage, un coproduit reste et c’est le lactosérum, explique le PDG. Pendant longtemps, ce coproduit était utilisé surtout pour nourrir les porcs, mais depuis, les usines de transformation laitière ont amélioré leurs processus pour aller chercher le maximum de protéines de ce coproduit, ce qui le rend moins intéressant pour ce type d’élevage. » Ne subsiste alors que le perméat de lactosérum, riche en lactose et donc en sucre. Cet ingrédient peut remplacer l’amidon provenant du grain dans les formulations destinées à l’alimentation des vaches.

L’entreprise de Saint-Hyacinthe entend bien continuer d’évoluer, pour valoriser de nouveaux produits et, éventuellement, d’autres types de résidus.

Chaque année, plus de 70 millions de litres de perméat de lactosérum sont ainsi valorisés par Prorec. En plus de réduire l’empreinte carbone des fermes laitières, le réemploi de ce coproduit distribué sous forme liquide permet de diminuer l’utilisation de l’eau à la ferme, fait valoir Stéphane Le Moine. « C’est aussi une façon plus intéressante, écologiquement parlant, de récupérer ce coproduit plutôt que la biométhanisation ou l’épandage aux champs, puisque cela réduit l’utilisation du grain dans l’alimentation des vaches laitières. Ainsi, chaque année, c’est l’équivalent de 2 500 hectares de culture du maïs-grain qui peuvent être cultivés à d’autres fins. » Dans les prochaines années, l’équipe entend bien augmenter ce volume, en faisant évoluer cet ingrédient pour qu’il puisse convenir à une plus large gamme de clients. L’apport de la PME est de s’assurer de la logistique, mais aussi du contrôle de qualité de tout ce qui est livré à la ferme et de fournir les données techniques aux professionnels de l’alimentation qui suivent les troupeaux des producteurs. L’objectif est d’assurer l’utilisateur de la garantie de résultat de performance même avec un ingrédient provenant de l’économie circulaire.

Une seconde vie

Prorec donne une seconde vie aux coproduits et aux écarts de production des entreprises de fabrication alimentaire en les transformant en farines et autres produits qui sont réintroduits dans la moulée destinée aux porcs et à la volaille.



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