La présence des technologues professionnels dans les milieux agricole et agroalimentaire, ainsi que dans de nombreux autres secteurs d’activités, est de plus en plus visible grâce à la reconnaissance de leur expertise.

« Le travail de nos 3 300 membres est plus que ­jamais essentiel dans une foule de secteurs de l’économie et notamment dans le secteur agroalimentaire », explique le président de l’Ordre des technologues professionnels du Québec, Richard Legendre.

Les technologues professionnels reçoivent une formation avancée en technologies, sciences et mathématiques dans l’un des 40 programmes collégiaux offerts au Québec. Ils peuvent ensuite appliquer leur expertise dans une soixantaine de disciplines. Ainsi, dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire comme dans tous les autres secteurs où ils sont ­présents, les technologues professionnels, par leurs compétences, interviennent pour assurer le trait d’union entre la théorie et la réalité du terrain. L’analyse, les plans et devis, la gestion des projets et des procédés, l’entretien des systèmes et le contrôle de la qualité font partie de leur vie professionnelle. Également, ils maîtrisent bien l’art d’appliquer des normes, protocoles ou ­méthodes prescrites. De par leur agilité et leur ­professionnalisme, les technologues professionnels ont su gagner la confiance du milieu agricole.

C’est d’ailleurs pour mieux utiliser cette expertise dans les domaines agricole et agroalimentaire que les représentants de l’Ordre des technologues professionnels du Québec (OTPQ) et ceux de l’Ordre des agronomes (OAQ) participent à un comité de travail inter-ordre pour définir des activités professionnelles pouvant être partagées et exercées par les technologues professionnels. Selon le président de l’OTPQ, un tel partage chez des professionnels travaillant dans le même secteur d’activités, par exemple entre technologues professionnels et agronomes, est essentiel pour maintenir une continuité de services.

« Nous travaillons dans un esprit de partage des activités professionnelles basé sur les compétences qui permettra d’assurer aux producteurs un accès à des ressources professionnelles en ces temps de pénurie de main-d’œuvre, explique le président de l’OTPQ. Il faut éviter de travailler en silo, comme si chaque profession était isolée. Il faut plutôt favoriser une meilleure utilisation des compétences et cela, bien sûr, dans le respect de notre mission commune de protection du public et des compétences de ­chacun. »

Refléter la réalité du terrain

Le président rappelle que les avancées technologiques figurent au nombre des facteurs qui forcent cette levée des chasses gardées des professions. « Les technologies s’imbriquent les unes dans les autres et impliquent une foule de professionnels qui ont des expertises qui se croisent. Il devient alors impératif de moderniser les lois professionnelles. D’ailleurs, ces travaux en cours s’inscrivent dans la volonté de réaliser un partage d’activités fluide et flexible représentatif de la réalité du terrain. L’objectif ultime vise à améliorer l’accessibilité des services-conseils en agriculture pour les producteurs agricoles et de favoriser une meilleure utilisation des compétences professionnelles disponibles dans le respect de la protection du public. »

L’Ordre des technologues professionnels du Québec a été incorporé au système professionnel québécois en 1980 par son intégration au Code des professions. Comme les 46 autres ordres professionnels, la protection du public par l’encadrement de la ­profession est au cœur de sa mission.

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